Joueuse

Autour de la table de poker, ce jeu d’argent, de manipulation et de pouvoir qui forme le coeur et les artères du dernier thriller du romancier Benoît Philippon, moins fou-fou que le précédent (Mamie Luger et sa centenaire serial-killeuse), trois joueurs se distinguent. Il y a là, entre un mafieux serbe et un justicier solitaire aux poings lestes, le beau Zack,  » solide réputation, beau palmarès et toujours vivant« ; Alexandre Colbert, gros bourgeois et homme politique sans aucun scrupule; et Maxine, véritable héroïne badass, vengeresse et féministe de ce nouvel opus, personnage aussi fort en gueule qu’en castagne ou qu’en cartes. Entre ces trois-là va se jouer une partie d’échecs autant que de poker… S’amusant à la fois avec les codes des récits d’arnaque, de poker et de vengeance, Benoît Philippon joue crânement sa main et tente le grand bluff, teintant son jeu d’une critique sociale un peu trop frontale et riche en assertions gratuites:  » Cette complicité dans la perversion décomplexée, il n’y a que chez les gens de la haute qu’on peut la trouver » . N’empêche: si sa Joueuse rafle la mise, on sait déjà qu’elle reviendra.

De Benoît Philippon, éditions Equinox/Les Arènes, 368 pages.

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