1. De Shinji Aramaki, distribué par Pathé.

2. De Mamoru Oshii, distribué par Warner Video.

Appleseed Ex Machina (en direct-to-DVD chez nous), suite assez attendue du 1er épisode datant de 2004, sortira d’ici peu. Cette franchise tient-elle la route face au légendaire Ghost in the Shell, issu du même univers, celui de Masamune Shirow?

LA philosophie la plus forte

1. 2030. Le major Kusanagi est une cyborg au corps totalement artificiel. Elle traque le Puppet Master, cybercriminel qui, via un Internet new look, prend le contrôle de l’esprit humain. Ghost in the Shell est un anime plus que philosophique. Il développe une métaphysique envoûtante, dépassant la « simple » question de ce qui fait l’humain pour poser l’énigme ultime: quelle sorte d’âme une machine peut-elle avoir? Pour citer à nouveau Philip K. Dick, référence incontournable du genre: Do Androids Dream of Electric Sheep?

2. Sur les ruines d’une Terre dévastée par la Troisième Guerre mondiale, des scientifiques ont bâti la cité d’Olympus. Sa gestion est assurée par les « bioroïdes », créés via l’ADN d’être humains mais dénués d’émotions fortes. On se retrouve donc avec 3 classes: les bioroïdes, les humains « naturels » et les cyborgs (mélanges d’humain et de machine). Avec, à la clé, les racines d’une réflexion intéressante sur ce qui fait un être humain, proche du célèbre monologue du « réplicant » de Blade Runner. Mais une réflexion douloureusement inaboutie.

LA musique la plus efficace

1. Dès les premières secondes du générique, le chant choral prend aux tripes et élève l’esprit, en phase avec le lourd tribut philosophique du récit. Fabuleux d’intensité.

2. Le score d’ Appleseed? Rien de particulier. Ce qui dénote un sérieux problème pour le compositeur… et surtout le spectateur, guère stimulé par une ambiance des plus ternes.

le style le plus bling bling

1. Tout, dans Ghost in the Shell, est basé sur la transparence, qu’il s’agisse de l’âme invisible de la machine ou de tueurs qui disparaissent grâce à un ingénieux camouflage thermo-optique. L’occasion de poursuites très originales. Ces 2 exemples fusionnent dans le personnage de Kusanagi, qui se dénude pour, littéralement, s’effacer. Et renaître

2. La créatrice de mode Miuccia Prada a créé deux tenues pour l’héroïne, Deunan Knute. Et John Woo a joué les producteurs efficaces pour la partie « action ». On est clairement dans l’ère du paraître: si les fringues et les courses-poursuites sont à la hauteur, le reste se perd entre un scénario anémique et des mouvements corporels mécaniques.

V.D.

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