RÉVÉLÉ DANS THE PERKS OF BEING A WALLFLOWER, LOGAN LERMAN CONFIRME AVEC FURY QU’IL EST LE JEUNE ACTEUR MAL DANS SA PEAU LE PLUS PROMETTEUR DU MOMENT. RENCONTRE.

« On ne choisit pas d’où l’on vient mais on choisit où l’on va. » Rejeton choyé d’une puissante famille juive de Beverly Hills catapulté enfant star par les Percy Jackson, franchise d’aventure fantasy pour gosses tentant grossièrement de surfer sur le succès des Harry Potter, Logan Lerman semble avoir fait sienne la maxime de The Perks of Being a Wallflower, drame sensible chroniquant les affres fugitives de l’adolescence dans lequel il explosait en 2012 en jeune homme émotif et perturbé en quête d’absolu.

A 22 ans tout mouillé, et après un détour par le Noah de Darren Aronofsky, il est aujourd’hui de la mission suicide de Fury en chauffeur de tank inexpérimenté se prenant les vilaines réalités de la guerre en pleine tronche. « Avec Brad Pitt, Shia LaBeouf, Michael Peña et Jon Bernthal, on a suivi cinq mois de préparation physique, durant lesquels on se retrouvait aussi chez David (Ayer, ndlr) pour lire et relire le scénario. Sans exagérer, je crois qu’on se l’est tapé quelque chose comme 500 fois ce scénar… David est ce genre de réalisateur obsessionnel qui aime plonger ses acteurs dans une sorte d’inconfort, d’insécurité. C’est quelqu’un qui veut constamment essayer des choses et vous pousser dans vos derniers retranchements. On a tourné le film de manière très intense, complètement coupés du monde.  »

En toute innocence

On connaît la chanson, typiquement américaine, du tournage à ce point immersif qu’il vire en leçon de vie hors pair, et en aventure humaine et intérieure à nulle autre pareille. En ce sens, Lerman récite parfaitement sa leçon, et pourtant la machine promotionnelle se grippe ponctuellement. Aussi fuyant en interview que mal dans sa peau à l’écran, le mec rosit ou botte en touche régulièrement, transpire et manie l’ironie un peu gauchement -« il y a tellement de choses que je ne peux pas vous révéler quant aux dommages psychologiques que David et son film ont généré chez moi…« .

Ce qui contribue aussi à le rendre un peu plus attachant, à l’image d’un personnage de frêle oisillon à peine tombé du nid et à mille lieues des démonstrations de virilité de militaires rompus à la barbarie guerrière. « En un sens, mon personnage représente aussi ce qu’ils envient, ce qu’ils ont perdu. Une certaine innocence, une certaine humanité. »

Gaffe, toutefois, à ne pas se cantonner à des rôles de croquette hyper sensible aux yeux de cocker triste. « Après ce film, j’avais besoin d’un bon break. On verra plus tard ce que l’avenir nous réserve. » A suivre, donc.

N.C.

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