LES sous-doués (1980)

Le Bébel de la saga des Sous-doués de Zidi, c’était lui. Après des débuts modestes, Daniel Auteuil aborde les années 80 sous l’angle de la comédie, alignant les films aux titres imagés. Epinglons T’empêches tout le monde de dormir (Lauzier), Les hommes préfèrent les grosses (Poiré), Pour cent briques t’as plus rien (Molinaro) et autres Que les gros salaires lèvent le doigt (Granier-Deferre). l

JEAN DE FLORETTE (1986)

L’adaptation de L’Eau des collines de Pagnol, est la première d’une longue série de collaborations avec Claude Berri – jusqu’à tout récemment L’un reste, l’autre part. Ce drame paysan impose un Auteuil métamorphosé sous les traits d’Ugolin. Le comique cède la place au « grand acteur » qui ajoute au succès populaire la reconnaissance critique et, si besoin en était, celle de ses pairs, un Cesar à la clé. l

un c£ur en hiver (1991)

Deux films avec Claude Sautet et autant de moments d’exception: Quelques jours avec moi, en 1988, aux côtés de Sandrine Bonnaire, et Un c£ur en hiver, trois ans plus tard, magistral et subtil film musical, orchestré comme un morceau de musique de chambre. Auteuil y compose Stéphane, un  » personnage n’ayant pas accès aux sentiments« , face à Emmanuelle Béart, alors sa compagne à la ville. l

les voleurs (1996)

Le film qui consacre les retrouvailles de Daniel Auteuil avec André Téchiné pour qui il avait auparavant tourné dans Ma saison préférée, en compagnie de Catherine Deneuve, déjà. Si Les Voleurs est un polar – genre dans lequel l’acteur excelle -, il va aussi bien au-delà, tant Téchiné s’emploie à plonger au plus profond des êtres. Parmi ceux-là, Auteuil, impeccable en flic rigide, sûr de son bon droit. l

le huitième jour (1996)

La rencontre avec le réalisateur belge Jaco Van Dormael et son univers, pour un film généreux en diable. L’histoire d’Harry, cadre stressé retrouvant les valeurs essentielles de la vie au contact de Georges, un trisomique ayant fui son institution. Le film et ses acteurs récoltent de nombreux lauriers. Et notamment, un double Prix d’interprétation pour Pascal Duquenne et Daniel Auteuil au Festival de Cannes. l

la fille sur le pont (1999)

Entre Patrice Leconte et Daniel Auteuil, il y a comme une évidence. Et quelques moments de grâce: La Fille sur le pont, et le duo Gabor/Adèle, le lanceur de couteaux et la fille perdue, Auteuil et Paradis. Et puis, La Veuve de Saint-Pierre, £uvre romanesque où l’intensité intériorisée de l’acteur fait merveille. Et enfin, cette improbable quête de Mon meilleur ami, une comédie comme seul Leconte peut les oser… l

caché (2005)

La rencontre du comédien avec le metteur en scène Michael Haneke débouche sur un film exceptionnel. Une mécanique implacable où s’entremêlent secret, culpabilité et responsabilité, non sans questionner le spectateur sur son rapport aux images. Une £uvre brillante, où Auteuil évolue en glissements subtils, star de la télévision déstabilisée par vidéo interposée et gagnée par une angoisse profonde… l

mr 73 (2008)

Après le succès de 36, Quai des orfèvres, les retrouvailles avec Olivier Marchal, pour un discutable polar d’un noir d’encre, mais où l’acteur, tout en intensité laconique et en désespoir tendu, signe une composition impressionnante. De quoi démontrer, si besoin en était, combien le polar lui sied comme un gant, ce que rappelait encore récemment le remake du Deuxième souffle par Alain Corneau. l

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content