Eddie Vedder

« Earthling »

Relativement discret pendant quelques années, Eddie Vedder sort des disques en cadence depuis le début de la pandémie. Après Gigaton, le onzième album studio de Pearl Jam, son EP Matter of Time et la bande originale de Flag Day, thriller de Sean Penn en compétition lors du dernier festival de Cannes, Edward Louis Severson III (c’est son vrai nom, si, si) déballe un disque qui a le titre d’un Bowie ( Earthling) et le casting d’un Wes Anderson. Vedder a décidé de se faire plaisir. Sur son premier album solo hors B.O. depuis onze ans, il a juste, en toute simplicité, invité Stevie Wonder, le Beatle Ringo Starr, Chad Smith des Red Hot Chili Peppers et leur ancien guitariste Josh Klinghoffer, le guitariste Glen Hansard (fondateur de The Frames et acteur dans The Commitments d’Alan Parker). Puis aussi sir Elton John… Rien que ça. Le résultat est en dents de scie. Normal, direz-vous, quand on a aussi longtemps porté des chemises de bucheron. Sur Earthling, on trouve des morceaux un peu encombrants comme cet Invincible qui ressemble à du U2, le vilain Power of Right et le mièvre Long Way. Dur à avaler d’entrée de jeu. Mais un peu réducteur. Vedder, qui s’amuse avec les musiques américaines, propose ensuite des choses nettement plus sobres. Du Eddie et du Pearl Jam pur jus comme Brother the Cloud. Anachronique mais fort honorable. Ou le tout peinard Fallout Today et son solo de guitare. Born in the USA… Il y a du Bruce Springsteen, du Tom Petty et un collage avec la vraie voix du regretté père biologique d’Eddie (qu’il n’a quasiment pas connu) sur ce disque plein d’invités. En tournée, Vedder embarquera aussi Chris Chaney, le bassiste de Jane’s Addiction. Still alive, même si pas des plus inspirés…

Distribué par Seattle Surf/Republic/Universal.

5

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