Donna Ferrato

© DONNA FERRATO

À l’heure où les statistiques de la violence conjugale n’entendent pas faiblir, il semble plus important que jamais de rappeler le travail d’une photographe comme Donna Ferrato (1949). Sur les pages Internet de l’Américaine, dans l’onglet « Personnal Work », on conseille de suivre le lien qui mène à la série au titre magnifique Living with the Enemy -même si le travail sur New York, en particulier le quartier de Tribeca, vaut lui aussi le détour. Au bout du lien en question (accès direct via l’adresse Iamunbeatable.com), c’est carrément un site complet que l’on découvre. Il rend compte de cette violence domestique contre laquelle Ferrato s’est engagée. Les clichés noir et blanc sont à la fois sobres et saisissants. On les trouve dans la section « Archives ». Le tout s’apparente à une angoissante odyssée du côté obscur de la famille, lequel a fait irruption dès 1981 dans la carrière de l’intéressée sans qu’elle y soit préparée, ce qui explique peut-être pourquoi elle ne l’a plus jamais lâché. En plus de ces prises de vue que l’on n’oublie pas, le site livre plusieurs témoignages de femmes battues par ces ennemis venus de l’intérieur du foyer ainsi que des vidéos qui éclairent le sujet. On en ressort d’autant plus ébranlé que, réussissant à se faire oublier des protagonistes, Donna Ferrato livre des images en direct de l’enfer familial.

www.donnaferrato.com

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