Michel Verlinden
Michel Verlinden Journaliste

Rush sur Hush – Originaire de Newcastle, Hush s’expose en solo dans sa ville natale. Retour aux sources pour cet artiste dont la cote n’en finit pas de grimper.

Par Hush, West Avenue, Gosforth, Newcastle. Du 7/11 au 1/12.Hush. Le nom est à retenir, assurément. Lors de sa dernière exposition dans la vieille ville de Londres – sincère et sans une ombre -, le succès a été total. En quelques jours, la totalité de ses £uvres était vendue. Un sold out qui en dit long: le nom de Hush se refile désormais comme un mot de passe entre connaisseurs. Il faut dire que cet artiste combine avec un rare talent des éléments venus des quatre coins de la planète qui peint. C’est d’abord sa filiation qui plaît. Il vient de la rue, comme en témoigne l’utilisation systématique du spraycan et des gribouillages ornementaux. Hush, cela se sent, a clairement eu l’habitude de travailler dans l’urgence. En rue, pas question de prendre du recul, c’est la rapidité du trait et la spontanéité qui parlent. Du coup, il assène ses toiles comme autant d’opérations coup de poing.

Hong Kong toy

Là où cela devient intéressant, c’est lorsque l’on sait que d’autres influences sont venues se superposer sur cette street origine. Graphiste et illustrateur de formation, Hush s’est expatrié pendant plusieurs années. Il a notamment travaillé longtemps à Hong Kong pour de grosses sociétés spécialisées dans le jouet. Là aussi, l’impact est perceptible dans ses toiles. Comme il se revendique cross cultural, il n’a de cesse d’emprunter aux différentes disciplines. Le manga est également très présent dans son travail, notamment dans ses égéries aux formes sensuelles. Idem pour les techniques de peinture à l’acrylique. Son univers créatif est un melting-pot auquel viennent également se greffer des références clairement Pop Art – Roy Lichtenstein n’est pas loin – et des figures classiques telles que des anges ou des statues. Avec De-Sensitised, le Britannique a axé sa thématique autour de la violence, de la porn culture et des massacres dans les lycées. Selon lui, il s’agit d’une thématique dont la banalisation pose plus que jamais question. Hush a décidé d’y répondre avec une production à l’esthétique fédératrice. Les mélanges à l’£uvre ici opèrent avec une efficacité visuelle redoutable. Un constat qui ne déforce pas le propos de l’exposition.

www.opus-art.com

Michel Verlinden

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