Bruce Springsteen: In His Own Words

© Sony Music 2016

Je crois que James Brown et Bob Dylan ont eu un enfant. Et qu’ils ont abandonné cet enfant au bord de la route entre les échangeurs des sorties 8a et 9 sur l’autoroute du New Jersey, résumait en 2009 l’animateur de télévision, humoriste et satiriste américain Jon Stewart lors d’un hommage au Boss. Il y a de ça en effet. Dans le présent documentaire de Nigel Cole, Bruce Springsteen se produit au paradis des folkeurs (Greenwich Village) en 1972 et explique que Mister Dynamite lui a montré comment être un leader de groupe (en moins tyrannique heureusement). Bruce a empoigné une guitare vers 6 ou 7 ans, après avoir vu Elvis dans l’émission d’Ed Sullivan. Il a aussi eu pour héros les Beatles, les Kinks, Clapton, Hendrix, les Who, les Animals et les Rolling Stones. “J’avais un fantasme de Mick Jagger qui tombe malade avant un concert àAsbury Park, rigole-t-il. Les Stones avaient besoin de moi pour le remplacer. Ce que je faisais bien évidemment. Tout gamin boutonneux que j’étais.” “J’ai toujours pensé qu’en concert, le public devait regarder la scène et voir un reflet de lui-même, de sa ville, de ses amis, dit-il plus loin. Remarquable parolier, Springsteen a créé un univers entier dans ses chansons. Mais en partant de qui il était vraiment et de son cher New Jersey, “un endroit sur lequel on n’avait pas écrit et auquel on ne s’était pas intéressé dans l’Histoire du rock.” Portrait bien ficelé, nourri par ses souvenirs, traversé par sa musique et rythmé par ses chansons d’un des mecs les plus sains et humains du rock business.

Documentaire de Nigel Cole.

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