Bacri, comme un air de famille

© Siècle Production

Je ferme mes oreilles et mes yeux à tout ce qui ne m’intéresse pas. Et j’ouvre ma gueule quand je trouve quelque chose insupportable. Sous mes dehors bougons, je suis assez heureux.” “Je fais partir mes colères très ponctuellement. De manière à ce que mon sac soit toujours vide et propre. Parce qu’après, ça pourrit dedans et c’est pas très intéressant.

Jean-Pierre Bacri avait une manière singulière et saine de voir la vie. C’est sans doute en partie pour ça que sa disparition a tant ému. La perte d’un mec vrai qui n’a jamais voulu se laisser enfermer dans quoi que ce soit. Trop universaliste pour se contenter d’une seule identité. “On n’est jamais loin de la connerie avec ses racines. Il faut s’arrêter très tôt pour pas être con. Parce que très vite, c’est ses racines à soi qu’on préfère et qui sont les mieux.

Dit par Gilles Lellouche, nourri par les interventions de Sam Karmann (son ami pour la vie), Alain Chabat, Isabelle Adjani, Olivier Nakache, Éric Toledano ou encore Nathalie Baye, le documentaire de Stéphane Benhamou et Erwan Le Gac va gratter avec bonheur derrière la caricature du grincheux, du mec qui n’était jamais content. Il raconte le refus des injustices et des inégalités, les rencontres avec Roger Hanin, Alain Resnais et forcément Agnès Jaoui (“un miracle dans ma vie comme dans mon écriture”) avec laquelle il a formé un couple d’acteurs et d’auteurs qui a marqué de son empreinte indélébile le cinéma, le théâtre et nos vies.

Documentaire de Stéphane Benhamou et Erwan Le Gac.

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