C’était en 1998, et Jaco Van Dormael, Benoît Mariage et autre Alain Berliner comptaient parmi les jurés du 1er festival du court métrage de Bruxelles. Vingt-cinq ans plus tard, on ne présente plus la manifestation, le BSFF (pour Brussels Short Film Festival) étant désormais un incontournable du calendrier cinéphile. Ainsi d’une 26e édition, qui se déroulera du 26 avril au 6 mai, et annonce pas moins de 295 films au rang desquels, manière de boucler ce quart de siècle, le dernier court de… Jaco Van Dormael, Le Deuil au temps du coronavirus, qui sera présenté lors de la soirée d’ouverture.

Comme le veut la tradition, la programmation se répartit entre compétitions et off. Cinquante-deux films composent le menu de la compétition internationale, parmi lesquels Invincible, du Québécois Vincent René-Lortie, primé à Clermont-Ferrand comme à Regard, Ice Merchants, film d’animation du Portugais João Gonzalez nommé aux Oscars, ou encore Nest, qui consacre le retour au court du cinéaste islandais Hlynur Palmason, auteur de A White, White Day. La compétition nationale, qui a accueilli par le passé les premiers essais de Bouli Lanners, Nabil Ben Yadir, Laura Wandel ou Delphine Girard, aligne pour sa part 37 titres, contre 34 à la Next Generation, havre des films d’étudiants en cinéma -c’est là que l’on découvrit notamment Paul est là, de Valentina Maurel, dont le premier long, Tengo Sueños Eléctricos est attendu sur les écrans dans quelques semaines.

Le volet off de la sélection ne s’annonce pas moins riche avec, en tête de gondole, le European Short Film Audience Award, sélection de neuf courts ayant gagné les faveurs du public dans leur pays respectif. S’y ajoutent diverses nouveautés -un programme “Cinéastes de demain” donnant la parole aux femmes, réalisatrices ou protagonistes, ou un autre, de moyens métrages, proposé par Arte-, venues étoffer une programmation où les “Musts” (dont encore un programme de nominés aux Oscars, avec entre autres Le Pupille, d’Alice Rohrwacher) le disputent aux “Travelling”. Parmi ces derniers un focus rétrospectif consacré à la Suède, avec notamment Ten Meter Tower, d’Axel Danielson et Maximilien Van Aertryck, dont on a pu découvrir le documentaire Fantastic Machine à la dernière Berlinale; Autobiographical Scene Number 6882, un court réalisé en 2005 par Ruben “Triangle of SadnessÖstlund; ou, parmi une sélection de films réalisés par des femmes, Pleasure, de Ninja Thyberg, qui annonçait en 2013 son long métrage éponyme. Deux autres focus géographiques mettent à l’honneur les réalisatrices iraniennes et les comédies coréennes, un double programme consacré au Found Footage ainsi que les traditionnels “Très court” et “Courts Mais Trash” complétant un menu généreux…

Brussels Short Film Festival, du 26/04 au 06/05, Bruxelles. www.bsff.be

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