Critique | Cinéma

Wonka: avec Timothée Chalamet dans l’usine à rêves

3,5 / 5
© JAAP BUITTENDIJK
3,5 / 5

Titre - Wonka

Réalisateur-trice - De Paul King

Casting - Avec Timothée Chalamet, Calah Lane, Keegan-Michael Key.

Durée - 1 h 56

Nicolas Clément
Nicolas Clément Journaliste cinéma

Wonka revêt les atours d’une grosse friandise visuelle et musicale sur la jeunesse du célèbre personnage de Roald Dahl.

Né sous la plume de Roald Dahl en 1964, le personnage de Willy Wonka, magicien excentrique et chocolatier de génie à l’intelligence vive et à l’apparence soignée, a d’abord pris au cinéma les traits de Gene Wilder dans Willy Wonka & the Chocolate Factory de Mel Stuart (1971), puis ceux de Johnny Depp dans Charlie and the Chocolate Factory de Tim Burton (2005). Il apparaît également en animation aux côtés de Tom et Jerry dans le long métrage Tom and Jerry: Willy Wonka and the Chocolate Factory de Spike Brandt en 2017.

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

Mis en scène par Paul King, le réalisateur britannique de Paddington et sa suite, et produit par David Heyman, le célèbre producteur des Harry Potter, Wonka imagine aujourd’hui ses origines et sa jeunesse en lui donnant le visage glamourisé de Timothée Chalamet. S’appuyant sur un scénario original, le film présente le sémillant inventeur, artisan surdoué, alors qu’il tente de lancer son propre business aux Galeries Gourmet, la tête farcie d’idées et de rêves. Piégé par de mauvais logeurs et confronté au cartel des chocolatiers, qui voit d’un mauvais œil son arrivée en ville, il préfère répliquer en s’attelant à ce qu’il fait de mieux: créer des friandises hors du commun pour mieux réenchanter le monde…

Chic et décontraction

L’une des excellentes idées du film est d’avoir confié l’écriture de ses chansons originales aux bons soins de Neil Hannon, dandy triomphant de l’inusable groupe nord-irlandais The Divine Comedy et sa luxuriante pop orchestrale, tandis que sa musique est assurée par le compositeur Joby Talbot, collaborateur et arrangeur fétiche du sieur Hannon. Ensemble, ils apportent ce qu’il faut de saveur et d’ironie, de chic et de décontraction, à ce divertissement coloré et rythmé riche en saccharine qui aligne les numéros chorégraphiés et chantés dans une atmosphère de liesse délicatement teintée de mélancolie.

Mis en images par le directeur de la photo sud-coréen Chung-hoon Chung, connu pour ses collaborations de haut vol avec Park Chan-wook (Old Boy, Lady Vengeance, Mademoiselle), le film, bonbonnière volontairement chargée, ne manque ni de classe ni d’éclat. Entre humour gentiment potache et merveilleux très enfantin, il décolle davantage dans ses prémices qu’au moment de conclure, et trace sa route au cœur d’une intrigue relativement standardisée en empruntant quelques savoureux détours imaginatifs. Si la morale de l’histoire (ne pas renoncer à ses rêves) apparaît un tantinet édulcorée, force est de reconnaître que l’ensemble, confectionné à destination d’un public résolument familial, est exécuté avec beaucoup de maîtrise et de savoir-faire. Le carton semble assuré à l’approche des fêtes.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content