Adapté du récit autobiographique de Sylvain Tesson, ce trip romantico-doloriste à l’esthétique très publicitaire envoie un écrivain cabossé s’aventurer en solitaire sur la diagonale du vide pour se reconstruire par la marche et par l’écriture. S’appuyant sur les mots sentencieux de Tesson comme sur des béquilles, le film insiste lourdement sur la flamboyante liberté de son glorieux protagoniste. Jean Dujardin en fait des caisses dans le registre poseur de la sensibilité rentrée en figure ouvertement christique qui dispense conseils, savoir et sagesse infinie à ceux qui ont le bonheur de croiser sa route (personnages féminins problématiquement condamnés à une vieille admiration désirante). La nature, elle, est très bien.
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