Michael Fassbender en entraîneur de la dernière chance, vacances d’hiver dans un pensionnat et Don Quichotte à Central Park: les sorties ciné de la semaine
Le bon (et le moins bon) des sorties ciné de la semaine, compilées par FocusVif.
Winter Break (The Holdovers)
C’est à la période de Noël 1970 que se déroule le film, situé à la Barton Academy, un prestigieux lycée d’enseignement privé pour garçons de Nouvelle-Angleterre. Un pensionnat en proie à l’effervescence de veille de vacances, sauf pour une poignée d’élèves ne pouvant rentrer chez eux, et confiés à la garde de Paul Hunham (Paul Giamatti), professeur d’Histoire ancienne à l’exigence sourcilleuse, doublé d’un individu atrabilaire unanimement détesté.
Si le schéma narratif est plutôt prévisible, Alexander Payne réussit à conférer à Winter Break une coloration éminemment personnelle. Et notamment cette fibre définitivement humaine qui parcourt son cinéma, de About Schmidt à The Descendants, et qui trouve ici une expression particulièrement
sensible.
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Past Lives
Tout commence au comptoir d’un bar new-yorkais, à une heure avancée de la nuit, alors qu’un client s’interroge sur la relation unissant le trio, une femme et deux hommes, qui lui fait face. Question à laquelle Past Lives, le premier film de la cinéaste et dramaturge canado-coréenne Celine Song, va ensuite s’employer à apporter une réponse, remontant le fil de l’histoire de Nora (Greta Lee), Hae Sung (Teo Yoo) et Arthur (John Magaro).
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L’Etoile filante
L’Étoile filante, cinquième long métrage du duo Abel et Gordon, se veut film noir tout en couleurs. Autant fantaisie dansante que poème burlesque.
Le cinéma de Dominique Abel et Fiona Gordon est un cinéma artisanal, au sens noble du terme. Un cinéma mitonné sur le temps long, en duo d’abord, rêvé devant l’écran du bout des doigts, puis en troupe, confectionné avec soin sur le plateau, nourri du chant des corps et de la beauté des imprévus. Un cinéma burlesque, aux effluves mélancoliques, qui se laisse contaminer dans L’Étoile filante, leur nouvel opus, par le bruit du monde extérieur et les attributs du polar.
Les Inséparables
Les Inséparables, nouveau-né des studios nWave, offre une relecture made in Belgium, actuelle et divertissante, de Don Quichotte, qui mêle différentes techniques d’animations et donne vie à deux vaillants héros et même une fière héroïne, Dee, camarade de Don bien décidée à ne plus jouer les demoiselles en détresse. Avec la révolte de ces marionnettes coincées dans leur rôle, c’est aussi la question des assignations que pose malicieusement le récit.
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Next Goal Wins
Taika Waititi signe un feel good movie décalé au départ de l’épopée improbable de l’équipe de football des Samoas américaines.
S’il n’évite pas toujours la facilité, Waititi s’emploie à la renouveler par la grâce d’un humour alternativement acide, absurde ou potache, cocktail qu’il relève d’une ode à la culture samoane et son altruisme, parmi d’autres éléments. En résulte un feel good movie bien de saison, une comédie un peu fourre-tout où Michael Fassbender apparaît curieusement déplacé, mais pas moins drôle et attachante pour autant.
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Society of the Snow
S’appuyant essentiellement sur un casting de jeunes Sud-Américains inconnus, Society of the Snow convainc davantage dans ses séquences d’action spectaculaire, assurément impressionnantes, que dans sa dimension très héroïque, qui se déploie au détriment d’une certaine complexité morale, voire d’une vraie profondeur existentielle. Si le film lisse et idéalise certainement un peu (beaucoup) les attitudes des uns et des autres, il n’en réussit pas moins à nous faire ressentir de manière quasiment physique la faim, la peur, le froid…
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Bank of Dave
Le cinéma britannique s’est fait une spécialité des comédies sociales épousant la cause des humbles contre les puissants, quelques traits piquants à l’appui. Ainsi de Bank of Dave, film inspiré d’une histoire vraie ayant pour cadre Burnley, son industrie textile en lambeaux, son club de foot entraîné par Vincent Kompany. Et Dave Fishwick (Rory Kinnear), self-made man décidé à créer une banque pour sa communauté fragilisée. Et engageant, pour l’aider dans ce qui s’annonce comme un combat sans merci avec l’Autorité bancaire, Hugh (Joel Fry), un jeune avocat londonien qui va découvrir les charmes du nord.
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Soudain seuls
Soudain seuls est un film de couple et d’aventure. Ben et Laura (très bons Mélanie Thierry et Gilles Lellouche) offrent à leur couple un voyage de la dernière chance. Mais lors d’une tempête, ils se retrouvent naufragés et l’instinct prend le dessus sur les sentiments. Soudain seuls met à nu la mécanique du couple, dépouille la relation conjugale de ses contingences sociales pour arriver à l’os et comprendre pourquoi elle dure au-delà des conflits, des divergences et des déceptions.
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