L’homme de Rio, Le Voleur, A bout de souffle…: les films de Belmondo à revoir absolument

Photographie prise durant le tournage du film "L'animal". © AFP

Focus a sélectionné pour vous treize films de l’acteur, à revoir. Certains sont disponibles sur Netflix et sur La Cinetek.

Éternel déconneur, il ne fonctionne qu’à la reconnaissance populaire. Ancien boxeur devenu l’as de la cascade, il a surfé sur la Nouvelle Vague et détrôné les rois du box-office. Loin des canons de la beauté d’alors, Jean-Paul Belmondo se démarque par sa bonne humeur et son physique. Fils d’un père sculpteur et d’une mère artiste peintre, le jeune Jean-Paul est indiscipliné. Études classiques. Conservatoire. Il fait ses débuts sur les planches dans les bistros et les campings avec la pièce Mon ami le cambrioleur mais s’enfuit de la tournée avec Guy Bedos, en stop dans un camion de farine. Godard et ses méthodes lui permettent d’inventer une nouvelle manière de jouer. Belmondo, c’est le pote de Rochefort et Marielle qui aime enfiler les gants et organiser de fausses bagarres. Le mec avec qui on joue au foot les dimanches (au but, son éternel goût du plongeon…). Et l’acteur qu’un bras d’honneur prive à tout jamais de la Comédie-Française. Focus relate ses films marquants, à revoir!

>> Lire aussi notre hommage: Jean-Paul Belmondo: l’adieu au Magnifique

L’Homme de Rio

Film de Philippe De Broca, avec Jean-Paul Belmondo, Françoise Dorléac, Jean Servais, 1964.

Il a tout pour lui, ce classique du film d’action et d’aventures réunissant au milieu des années 60 un cinéaste et un interprète partageant la même énergie et le même enthousiasme. Philippe de Broca et Jean-Paul Belmondo s’étaient déjà unis pour le sémillant Cartouche, deux ans auparavant. Ils allaient se retrouver ensuite à plusieurs reprises, notamment pour un autre sommet de fantaisie en mouvement, Le Magnifique. Leur complicité nourrit un Homme de Rio puisant plus d’une fois son inspiration dans l’univers de Hergé. Des échos des aventures de Tintin enrichissent donc une intrigue où un militaire en permission se retrouve au Brésil et y porte secours à sa fiancée (Françoise Dorléac, épatante), kidnappée dans le cadre d’une chasse au trésor (des statuettes pré-colombiennes). Action trépidante, charme fou, humour et suspense s’allient pour un spectacle irrésistible.

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A bout de souffle

Polar de Jean-Luc Godard, avec Jean-Paul Belmondo, Jean Seberg et Daniel Boulanger, 1960.

Oeuvre fulgurante, emblématique de la Nouvelle Vague, A bout de souffle a pour personnage principal un jeune voyou monté de Marseille à Paris dans une voiture volée. Sur la route, il tue un gendarme qui voulait le contrôler. L’étudiante américaine qu’il retrouve dans la capitale ignore son crime. Quand elle l’apprendra par la presse, elle sera confrontée à un dilemme, tandis que lui nourrit des plans de fuite en Italie… Inspiré par une idée de François Truffaut, Jean-Luc Godard signe un polar « noir » existentiel, génial et gonflé, défiant les règles morales autant que celles du langage cinématographique conventionnel. Le résultat est explosif, porté par un Belmondo charismatique à qui la frêle Jean Seberg offre une remarquable réplique. On notera la présence devant la caméra, en inspecteur de police, du romancier et scénariste Daniel Boulanger. Et aussi celle -dans un petit rôle de Roger Hanin.

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Pierrot le Fou

Film de Jean-Luc Godard, avec Jean-Paul Belmondo, Anna Karina et Samuel Fuller, 1695.

Juste après Le Mépris, à égalité avec A bout de souffle, Pierrot le fou fait partie des tout meilleurs films de Jean-Luc Godard. Déclencheur de la Nouvelle Vague française (avec Truffaut, Chabrol et quelques autres), le réalisateur… suisse s’était d’emblée posé en iconoclaste dynamitant les conventions du langage cinématographique. En 1965, la Nouvelle Vague a déjà six ans, et les expérimentations godardiennes trouvent une manière de sommet dans un Pierrot le fou qui inspirera quelques années plus tard son surnom au criminel bien réel Pierre Bodein. Le film a pour personnage principal un homme marié à une femme riche et que la rencontre avec une étudiante va sortir de sa routine cossue. Une dérive commencera, qui s’achèvera dans la violence… Les audaces de Godard dévorent la pellicule avec un appétit d’ogre et un plaisir très communicatif, sur fond de désespoir existentiel.

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L’héritier

Drame de Philippe Labro, avec Jean-Paul Belmondo, Carla Gravina et Jean Rochefort, 1972.

Le journaliste et aussi écrivain Philippe Labro use sans doute un peu trop de grosses ficelles dramatiques. Mais son Héritier n’en reste pas moins, par-delà le (bon) divertissement, une plongée critique très fascinante dans la société française du début des années 70, celle « d’en-haut », du côté du pouvoir politique, financier, médiatique. Jean-Paul Belmondo, alors au sommet de son énorme popularité, est le rejeton d’un magnat de la presse et de l’industrie. A la mort de son père, il revient des Etats-Unis où il vivait pour reprendre les affaires familiales, notamment un journal de grande diffusion. Après avoir échappé lui-même à un attentat, il apprendra que son paternel a en fait été assassiné… Sur fond de corruption, de dérives néofascistes et de journalisme d’investigation, le film joue la carte du drame dénonciateur teinté de thriller. Un peu dans la même veine que les films de Costa-Gavras, autre empêcheur de penser en rond des années 70.

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Le magnifique

Comédie de Philippe de Broca, avec Jean-Paul Belmondo, Jacqueline Bisset et Vittorio Caprioli, 1973.

François Merlin est écrivain. Le héros de ses romans d’espionnage, Bob Saint-Clar, as des services secrets, est une projection fantasmée de lui-même. Quand il écrit, donc, fiction et réalité, imaginaire et quotidien se mêlent de manière amusante, mais aussi potentiellement perturbante… Le cocktail de comédie et d’action va bien au duo Philippe de Broca-Jean-Paul Belmondo, plusieurs fois complices dans Cartouche, Les Tribulations d’un Chinois en Chine, L’Incorrigible et Amazone. Mais c’est à leur formidable L’Homme de Rio, tourné neuf ans plus tôt, que fait le plus penser Le Magnifique. Sa fantaisie débridée, ses scènes d’aventure très bédé, ses touches de comique burlesque british déchaîné font un feu d’artifice de ce spectacle remarquablement divertissant. Notons que des différends entre les scénaristes successifs (De Broca luimême, Francis Veber, Jean-Paul Rappeneau et Daniel Boulanger) font qu’aucun n’est crédité au générique.

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Un singe en hiver

Film de Henri Verneuil. Avec Jean-Paul Belmondo et Jean Gabin, 1962.

Le film se passe en 1944 sur la côte normande aux environs de Deauville. Albert Quentin (Jean Gabin) ancien fusilier-marin en Chine tient avec sa femme l’Hôtel Stella. Albert, accro à la bouteille, lui promet de ne plus toucher une goutte d’alcool si leur hôtel échappe aux bombardements. L’hôtel tient bon. 15 ans plus tard débarque Gabriel Fouquet (Jean-Paul Belmondo) qui, lui, boit pour oublier l’échec de sa vie sentimentale.

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La Sirène du Mississipi

Film de François Truffaut. Avec Jean-Paul Belmondo, Catherine Deneuve et Michel Bouquet, 1970.

Jean-Paul Belmondo y joue un riche industriel de La Réunion qui a convenu d’un mariage via petite annonce avec une femme vivant en Nouvelle-Calédonie. Celle qui débarque du navire Le Mississipi et se présente à lui n’est pourtant pas sa correspondante, mais une « remplaçante » bien plus belle, dont l’homme tombe instantanément amoureux et qu’il épouse. Il s’avèrera bientôt que c’est une aventurière sans scrupule, qui n’en a que pour son argent… Adapté d’un roman noir de William Irish, La Sirène du Mississipi joue avec charme de dualités entre crime et amour, désir et douleur, distance et intimité. Le couple Deneuve-Belmondo fonctionne bien, dans une romance vénéneuse où Truffaut multiplie les touches subtiles.

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Le Doulos

Film de Jean-Pierre Melville. Avec Jean-Paul Belmondo, Serge Reggiani et Michel Piccoli, 1962.

Aucun autre cinéaste français, même l’excellent Jacques Becker, n’aura mis en scène le milieu criminel avec l’éloquence de Jean-Pierre Melville. Du Deuxième Souffle (1966) à Un flic (1972) en passant par Le Samouraï (1967) et Le Cercle rouge (1970), le grand réalisateur disparu à 55 ans seulement aura signé quelques sommets parfaitement fascinants entre polar tendu et film de gangsters. Le premier de la série date de 1962 et tire son titre d’un mot d’argot désignant un chapeau… Mais aussi un indicateur de la police. Il est bien question de « balance » dans ce récit centré sur un ex-détenu reprenant la voie du crime et son meilleur ami soupçonné de renseigner les flics. Le tandem Serge Reggiani/Jean-Paul Belmondo joue juste et bien dans une adaptation très personnelle et réussie d’un roman de Pierre Lesou, paru dans la fameuse collection Série noire.

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Le voleur

Film de Louis Malle, avec Jean-Paul Belmondo, Geneviève Bujold et Maris Dubois, 1967.

Il faut redécouvrir ce film, devenu rare, de cet excellent réalisateur qu’était Louis Malle. Jean-Paul Belmondo y joue un cambrioleur qui revient sur sa trajectoire alors même qu’il est en train de commettre un vol. Librement adapté du roman de Georges Darien par Malle, Jean-Claude Carrière et Daniel Boulanger, Le Voleur nous emmène à la fin du XIXe siècle, de Paris à… Bruxelles, sur les traces d’un hors-la-loi ennemi des pouvoirs, de la bourgeoisie, des possédants. Un personnage auquel le cinéaste s’identifie, nous livrant un de ses films les plus personnels et les plus subversifs. Le réalisateur fêté d’Au revoir les enfants, du Souffle au coeur et de Lacombe Lucien épouse la révolte, l’élan mais aussi la mélancolie du héros. Il trace aussi le portrait en mouvement d’une certaine France. Le tout dans un style sobre, sec, épuré. Un film passionnant, à l’atmosphère très particulière et au propos éveillant encore de nombreux échos un demi-siècle après sa réalisation.

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Paris brûle-t-il?

Film historique de René Clément, avec Jean-Paul Belmondo, Charles Boyer et Leslie Caron, 1966.

Au départ du gros livre très documenté de Dominique Lapierre et Larry Collins, paru en 1964, René Clément réalise deux ans plus tard un film à la hauteur de son important sujet: la libération de Paris. Le grand cinéaste, réalisateur entre autre de Jeux interdits, La Bataille du rail et Plein soleil, met son talent au service d’une fresque historique spectaculaire et prenante. La recréation du Paris occupé sur le point de briser ses chaînes au mois d’août 1944 est aussi crédible que soignée. Les actes de résistance des FFI (Forces françaises de l’Intérieur) se multiplient dans la ville, les troupes alliées approchent, le général von Choltitz, commandant de la Wehrmacht à Paris, hésite à obéir à l’ordre qu’a donné Hitler: détruire les ponts, incendier Paris… Le film montre aussi la compétition au sein de la Résistance, entre gaullistes et communistes. La distribution est impressionnante, qui réunit entre autres Jean-Paul Belmondo, Leslie Caron, Alain Delon, Charles Boyer, Kirk Douglas (en Patton), Yves Montand, Glenn Ford, Simone Signoret, Michel Piccoli, Jean-Louis Trintignant et Anthony Perkins!

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La Ciociara

Drame de Vittorio de Sica, avec Sophia Loren, Jean-Paul Belmondo et Raf Vallonie, 1961.

Ce film est une adaptation du roman d’Alberto Moravia, un des plus grands écrivains italiens, dont Godard transposa génialement Le Mépris deux ans plus tard. C’est l’histoire d’une femme prénommée Cesira qui décide de quitter Rome avec sa fille pour échapper aux événements déchirant la ville à l’été 1943 (c’est la débâcle du régime fasciste). En chemin vers son village natal, elle ne sera pas tirée d’affaire pour autant. Car le jeune homme idéaliste qu’elle rencontrera finira sous les balles allemandes, avant que des soldats du corps d’armée française, venus d’Afrique du Nord, commettent dans la région, en Ciociarie, des exactions terrifiantes, visant particulièrement les femmes… Sur un fond historique âpre, violent, éprouvant, le film tire un parti remarquable de son actrice principale, une Sophia Loren extraordinaire d’émotion et de vérité. Rebaptisé en version française La Paysanne aux pieds nus, il bénéficie aussi de la présence d’une jeune vedette masculine en la personne de Jean-Paul Belmondo, star d’une Nouvelle Vague française inspirée notamment par le néo-réalisme italien de Vittorio De Sica…

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Le Cerveau

Comédie de Gérard Oury, avec David Niven, Jean-Paul Belmondo et Bourvil, 1969.

Cet immense succès du cinéma français rassemble deux acteurs populaires (Belmondo et Bourvil) et une star internationale (David Niven), pour une comédie endiablée où il est question de fonds secrets et d’escroquerie de haut vol. Le rire épouse l’action de manière percutante, et on ne boude pas un plaisir qui n’a pas trop vieilli, presque un demi-siècle plus tard.

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Borsalino

Film de Jacques Deray, avec Jean-Paul Belmondo, Alain Delon et André Bollet, 1970.

Au début des années 70, Alain Delon et Jean-Paul Belmondo sont encore jeunes et déjà stars. Les deux plus grandes vedettes masculines et françaises de leur génération. Jacques Deray, spécialiste du polar à vocation grand public, les réunit dans un Borsalino qui va cartonner… et engendrer une suite éminemment oubliable (Borsalino and Co). L’action nous emmène dans le Marseille des années folles, en 1930 exactement. A sa sortie de prison, un voyou retrouve sa compagne, et la découvre en ménage avec un autre truand. Après s’être bagarrés, les deux hommes vont faire cause commune et nourrir des projets aussi ambitieux qu’illégaux… Action et humour s’allient efficacement dans un film qui prend pour titre le nom d’un chapeau à la mode. On note que Delon et Belmondo se disputeront pour des raisons contractuelles après la sortie et le succès du film. Aussi que le personnage joué par le premier nommé s’appelle Roch Siffredi. Un acteur porno célèbre y a trouvé son pseudo…

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