Dans La Vie de ma mère, Julien Carpentier aborde la bipolarité comme un vrai sujet de tragi-comédie.
Pierre est plus le flic que le fils de sa mère. Il est comme empêché de débuter sa vie affective par Judith, maman envahissante, exubérante, épuisante. Des deux, c’est plus souvent l’enfant qui demande à son parent de rester sage. Il faut dire que Judith est bipolaire.
Il y a beaucoup de bonnes choses dans ce premier film de Julien Carpentier, qui voit dans la bipolarité un vrai sujet de tragi-comédie, avec un penchant certain pour la comédie douce. Cette relation entre une femme fragile comme une fleur et un homme souple comme un roseau offre son lot de jolies scènes, notamment quand Pierre, libéré de la charge filiale, parvient à créer du lien avec son employé, son amoureuse, des jeunes dans un bar. Dommage que d’autres passages se révèlent trop appuyés dans leur intention d’aller chercher l’émotion.
