Le visa d’exploitation en France du film Antichrist du réalisateur danois Lars von Trier, avec Willem Dafoe et Charlotte Gainsbourg, a été annulé par la justice en raison de « scènes de très grande violence » et de « scènes de sexe non simulées ».
Cette décision rendue publique mercredi a été prise à la suite d’une action engagée par une association proche des catholiques traditionalistes qui estimait que le film, actuellement interdit aux moins de 16 ans, devait l’être aux moins de 18 ans.
Antichrist, avec Willem Dafoe et Charlotte Gainsbourg, a valu à l’actrice française le prix d’interprétation au Festival de Cannes en 2009, l’année de sa sortie.
Des scènes du film ont « un degré de représentation de la violence et de la sexualité qui exige, au regard des dispositions réglementaires applicables, une interdiction de ce film à tous les mineurs », a estimé la cour administrative d’appel de Paris. Selon elle, le ministère de la Culture « a commis une erreur d’appréciation en se bornant à interdire sa diffusion aux seuls mineurs de moins de seize ans ».
L’annulation du visa d’exploitation d’Antichrist, une autorisation administrative nécessaire à son exploitation en salles, empêche aussi la diffusion du film en France sur tout support (télé, DVD…), jusqu’à ce qu’un nouveau visa soit accordé. Le long métrage de Lars von Trier a déjà connu cette mésaventure à deux reprises, en 2009 et 2012, pour vice de procédure. A chaque reprise, un nouveau visa lui avait été accordé.
En décembre dernier, l’association Promouvoir, à l’origine de l’action contre Antichrist, avait déjà obtenu de la justice française le réexamen de l’interdiction aux moins de 12 ans de La Vie d’Adèle, Palme d’or 2013 à Cannes. A l’été 2015, elle avait aussi réussi à faire interdire aux moins de 18 ans Love de Gaspar Noé, histoire d’amour avec des scènes de sexe non simulées, film au départ simplement interdit aux moins de 16 ans.
