Festival de Deauville (3): Punk’s not dead

Green Room de Jeremy Saulnier © DR
Nicolas Clément
Nicolas Clément Journaliste cinéma

Avec Green Room, Jeremy Saulnier (Blue Ruin) signe un excellent huis clos punkoïde au final de western. Brutal et sans concession.

Révélé à Deauville en 2013 avec Blue Ruin, thriller gonflé où le sanglant récit de vengeance mutait sans prévenir en tragi-comédie désespérément humaine, Jeremy Saulnier est de retour en Compétition deux ans plus tard avec Green Room. Soit le véritable jeu de massacre dont va être bien malgré lui victime un jeune groupe de punk fauché. Acceptant d’assurer au débotté un dernier concert au fin fond de l’Oregon avant de mettre un terme à une tournée foireuse, ces fans hardcore des Damned et des Misfits se retrouvent en effet bientôt à la merci d’une bande tarée de skinheads retors dans un club crado où les cadavres encombrants s’amoncèlent.

Là où Blue Ruin évoquait ponctuellement aussi bien le Shotgun Stories de Jeff Nichols que le Blood Simple des frangins Coen, Green Room rappelle carrément, dans ses meilleurs moments, le Peckinpah de Straw Dogs. Un excellent survival chez les néo-nazis au final de western, tendu, ramassé et teigneux comme un bon morceau punk.

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