Festival de Cannes – Jour 7: Un seul être vous manque…

Rarement les absents auront-ils autant fait parler d’eux sur la Croisette…

Jafar Panahi emprisonné en Iran, et incapable d’occuper son siège de juré; Jean-Luc Godard préférant sa retraite suisse à l’effervescence du bord de mer; Sean Penn se décommandant au débotté, et laissant à Doug Liman le soin de défendre Fair Game; Apichatpong Weerasethakul dont l’on se demandait si la tragique actualité thaïlandaise lui laisserait l’opportunité de venir présenter Lung Boonmee raluek chat: rarement les absents auront-ils autant fait parler d’eux sur la Croisette. Il s’en est même trouvé certains, malicieux, pour considérer qu’il y avait là, dans le chef de JLG tout au moins, quelque détournement prémédité de l’attention médiatique. Cannes 2010 aura ainsi vécu à l’heure des forfaits, ce que laissait augurer une sélection amputée d’emblée des fort attendus Terrence Malick ou Sofia Coppola, faute, ceux-là, d’avoir pu remettre leur devoir dans les temps. Ne restait plus à la compétition qu’à se mettre au diapason, déclinant, sur tous les modes imaginables, la figure du père… absent. Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé…

Jean-François Pluijgers

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