Critique ciné : Le Cœur noir des forêts, parcours de deux âmes errantes en quête d’amour
Titre - Le Cœur noir des forêts
Genre - Drame
Réalisateur-trice - Serge Mirzabekiantz
Casting - Quito Rayon Richter, Elsa Houben, Aurélia Petit
Durée - 1h44
Nikolaï, 16 ans, jeune garçon farouche, vit en foyer. Il y est entouré de jeunes de son âge, et pourtant isolé. Quand il aperçoit Camille, il imagine pouvoir se lier et envisager un futur avec elle. Camille a d’autres soucis. Délinquante récidiviste, elle vit sous une épée de Damoclès judiciaire. Abandonnée par sa mère à sa naissance, “oubliée” par son père qui a fondé une autre famille, elle se sent elle aussi seule au monde. Nikolaï et Camille affrontent la vie à mains nues. Si leurs projets sont bien distincts, ils finissent par se rejoindre, l’un cherchant à réaliser un fantasme enfoui de famille modèle, l’autre aspirant à un cadre pour accueillir la sienne. La profonde mélancolie qui habite leurs regards semble les attirer irrésistiblement l’un vers l’autre. Contre toute attente, Nikolaï et Camille, enfants perdus privés d’affection, vont faire alliance. À partir d’un motif de cinéma assez classique (le thème de la très jeune parentalité, vu dans des films aussi différents que Juno ou Keeper), Serge Mirzabekiantz en propose une variation personnelle, plongeant son jeune couple au cœur d’une forêt qui tient autant du conte de fées que du mauvais rêve. Une forêt terriblement organique, qui semble communiquer avec les personnages, à travers des grondements comme des lignes de dialogues que seul l’instinct peut déchiffrer. Le réalisateur bruxellois signe avec Le Cœur noir des forêts un premier long métrage sensible et envoûtant sur deux jeunes âmes errantes en quête d’amour -sans bien savoir lequel-, magnifiquement incarnées par Quito Rayon Richter et Elsa Houben.
Lire aussi | Toutes nos critiques ciné
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici