William Klein, une vie derrière l’objectif
Ce 12 septembre, le photographe, peintre, cinéaste et graphiste William Klein s’en est allé à 96 ans. Retour sur quelques œuvres de l’un des artistes les plus influents du 20e siècle
Quelques heures avant que Jean-Luc Godard nous quitte ce mardi 13 septembre, une autre figure importante de l’art, en la personne de William Klein, s’en est allée. Double peine pour le milieu qui en très peu de temps vient de perdre deux illustres messieurs. Deux monuments qui s’étaient d’ailleurs rencontrés, l’Américain ayant photographié le Franco-suisse dans les années 60, en témoignent les deux photos ci-dessous.
Lui qui s’est engouffré dans le milieu artistique par la porte de la peinture (avec une première exposition en Belgique d’ailleurs, en 1951) s’est révélé être un touche-à-tout, s’essayant avec brio à la photographie de mode, pour Vogue notamment où il restera plus de dix ans. Il fera poser les mannequins dans la rue, lieu qui deviendra son terrain de jeu. Il est d’ailleurs devenu l’une des figures majeures de la street photography. Poussé par Chris Marker, son premier livre, Life is Good and Good For You in New York sera publié à Paris, Londres et Rome et remportera le prix Nadar en 1957. Il lui ouvrira les portes du cinéma, puisque Federico Fellini lui-même lui proposera de l’assister à Rome pour son film Les Nuits de Cabiria en 1956. S’en suivra une carrière à la télévision et au cinéma, avec une vingtaine de films documentaires, longs métrages et fictions à la clé. Toujours derrière l’objectif, il remportera même une Victoire de la musique pour la couverture de l’album Love on the Beat, de Serge Gainsbourg. Dernièrement, il travaillait sur un ciné-roman autour de son film Qui êtes-vous Polly Maggoo?.
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William Klein en quelques œuvres
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