Bons plans sorties pour le week-end (Festival des libertés, Livresse, Marka…)

Ghinzu, au Festival des Libertés (sold out) © DR
FocusVif.be Rédaction en ligne

Concerts, clubbing, expos, cinéma… Comme chaque semaine, Focus fait le tri dans l’agenda culturel pour vous proposer le meilleur du week-end.

Festival des Libertés

On se demande un peu, certes, ce que vient y faire Ghinzu qui n’a jamais été le groupe le plus engagé qui soit. Mais c’est bien au Festival des Libertés que John Stargasm et ses troupes effectueront, les 23 et 24 octobre (du calme, c’est complet), leur grand retour sur les scènes belges après cinq longues années d’absence. Si l’événement organisé par l’ASBL Bruxelles Laïque au Théâtre National et au KVS accueillera Calexico en mode Mexico, Arsenal en visite au Japon, le reggae de Danakil et Tiken Jah Fakoly et les Anglais de Morcheeba, il proposera aussi du théâtre: un spectacle du collectif hip hop NoMoBS (Wachten op Gorro) et David Murgia qui interprète un texte grinçant de Celestini (Discours à la nation). Une compétition de documentaires et évidemment des débats (Les Urnes ou la rue, d’où vient le changement? Liberté piège à cons?), cette édition 2015 visant à interroger les différentes modalités de la confrontation. Le rendez-vous pluridisciplinaire se veut politique et artistique, festif et subversif. FREEDOM!

Jusqu’au 31 octobre au KVS et au Théâtre National, Bruxelles.www.festivaldeslibertes.beNotre sélection de documentaires.

Livresse

Lancé depuis mercredi, le 17e « festival littéraire pluridisciplinaire plutôt trop bien » du Vecteur à Charleroi se poursuit jusque samedi. Au programme, conférences et concerts à faire pâlir la très (trop?) classique Foire du Livre de Bruxelles.

Jusqu’au 24 octobre au Vecteur, Charleroi.www.vecteur.be

Kozzmozz

Cela fait 20 ans que ça dure. Deux décennies que les soirées gantoises Kozzmozz s’accrochent à une certaine idée de la fête et de la musique électronique. Pour fêter ça, le programme est à nouveau des plus alléchants, proposant notamment un live de The Advent et un set de Nina Kraviz.

Le 24 octobre à Artcube, Gand.www.kozzmozz.com

Carl Craig

Avant d’accueillir Nicolas Jaar, le Cadran s’offre les services de la légende Carl Craig, éminence techno dont les DJ sets restent encore et toujours imparables.

Le 24 octobre au Cadran, Liège.www.lecadran.be

Marka

Poussant jusqu’au bout son engagement envers les plus démunis déjà affirmé dans le morceau What’s Going Wrong?, le Bruxellois qui prône un soda rock’n’roll -du genre qui pétille et laisse un peu de sucre en bouche- organise un concert solidaire au profit de 5 associations qui soutiennent les SDF.

Le 24 octobre au Théâtre 140, Bruxelles.www.theatre140.be

L’Usine de films amateurs

A droite: une caravane vintage, un bar à kebab, une décharge, un pont, un camping et une installation miniature pour les promenades en voiture. A gauche: un magasin de tissus roubaisien, une rame de métro lillois (des images de paysages défilant aux fenêtres pour créer l’illusion) et une chambre mortuaire (avec possibilité de s’installer dans le cercueil)… Bienvenue dans les imposants bâtiments de La Condition Publique, ancienne usine de stockage et de conditionnement textile devenue depuis une quinzaine d’années manufacture culturelle et, pour un mois et demi, jusqu’au 15 novembre, fabrique cinématographique. Après New York, Tokyo et Moscou, São Paulo, Johannesburg, Casablanca et… Cannes, c’est à Roubaix que le réalisateur, artisan et poète Michel Gondry a fait construire sa nouvelle Usine de films amateurs.

Jusqu’au 15 novembre à la Condition Publique, Roubaix.www.laconditionpublique.comwww.usinedefilmsamateurs.comNotre interview de Michel Gondry

1887-2058 de Dominique Gonzalez-Foerster

« Je me considère comme un écrivain raté mais aussi comme une personne animée d’une très forte imagination et d’un désir obsessionnel d’écrire. Si dans un certain sens je peux être qualifiée d’écrivain, alors je suis un auteur très minimaliste. J’écris par fragments, à l’opposé d’un Balzac, des phrases inachevées; j’expose plutôt les choses en trois mots. Les premières Chambres que j’ai créées résultent d’un long dialogue avec ce que l’on appelle les romans policiers. » C’est en ces mots que Dominique Gonzalez-Foerster parle des environnements qu’elle imagine. Après Philippe Parreno, Gabriel Orozco et Pierre Huyghe, le Centre Pompidou consacre une nouvelle rétrospective monographique à cette artiste et cinéaste majeure de la scène internationale contemporaine. Cette fois, le projet est ample, il dépasse de loin les expositions qui lui ont été précédemment consacrées. Gonzalez-Foerster déploie une sorte de ligne du temps à travers plusieurs espaces de l’institution parisienne. L’idée est ici de « projeter le spectateur dans des paysages et des intérieurs, tour à tour tropicaux et désertiques, biographiques et dystopiques ». Ces décors environnementaux matérialisent une inspiration glanée à même le cinéma, la littérature, ou encore l’architecture. A la fois rétrospectif et prospectif, le projet emmène de la construction du Splendide Hotel (1887) au Londres de 2058. Le tout en passant par l’inauguration de Brasilia, l’exposition Marcel Duchamp au Centre Pompidou ou Une Chambre en ville. Pas de doute, c’est le cinéma qui sert d’influence majeure. Comme l’écrit Nicole Brenez: « […] à l’instar de Jean-Luc Godard ou d’Ange Leccia, Dominique Gonzalez-Foerster consacre une grande partie de son travail à transférer le cinéma depuis son subjectile argentique d’origine vers d’autres supports, vers d’autres horizons, de sorte à libérer celui-ci de ses déterminations matérielles et lui permettre de diffuser, de persister, d’exister au-delà d’une technologie ». Un art du futur en quelque sorte…

Jusqu’au 1er février au Centre Pompidou, Paris 3e. www.centrepompidou.fr

Sorties ciné de la semaine:

The Diary of a Teenage Girl **** digne du meilleur cinéma indépendant made in USA;

Les Deux amis ***, l’enfant de la balle Louis Garrel passe derrière la caméra;

Crimson Peak ***, dans le labyrinthe des passions gothiques de Guillermo del Toro;

Mon roi ***, passion toxique et délicate reconstruction;

Phantom Boy **, peu convaincant récit de superhéros façon Stan Lee.

Les liens mènent à nos critiques et aux bandes-annonces.

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