Critique

[À la télé ce soir] Aretha Franklin: Soul Sister

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Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Le documentaire de France Swimberge replace l’artiste dans tout son contexte social et politique.

Fille d’un pasteur audacieux qui ressemblait à un flambeur avec ses costumes en peau de requin et ses chaussures en croco (il a même signé l’enregistrement du serment le plus vendu de tous les temps), elle a grandi entourée par des figures emblématiques de la communauté noire comme Martin Luther King et a enregistré son premier album à quatorze ans, année où elle est tombée enceinte pour la première fois… Décédée le 16 août 2018 à 76 printemps, Aretha Franklin se sentait l’âme d’une reine et faisait ce qu’elle voulait. Aretha n’a pas seulement redéfini la soul et le r’n’b, l’État du Michigan proclamant sa voix ressource naturelle, elle a chanté la bande originale complexe de la femme afro-américaine. Alimenté par la voix d’Aretha, des historiens, biographes, musiciens, le documentaire de France Swimberge replace l’artiste dans tout son contexte social et politique, revient sur sa dimension féministe, son soutien à Angela Davis et décrit une diva qui pouvait envoyer une limousine lui chercher du KFC comme porter un training sous son manteau de fourrure. Respect.

Documentaire de France Swimberge. ***(*)

Vendredi 4/09, 22h25, Arte.

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