Angoulême: 41 éditeurs menacent de boycotter le festival BD

La prochaine édition du Festival d'Angoulême est menacée © AFP
Marise Ghyselings Journaliste

« Sauvons le Festival d’Angoulême. » C’est le cri poussé par 41 éditeurs de bande dessinée qui menacent de boycotter la prochaine édition du Festival d’Angoulême.

À chaque édition du festival d’Angoulême sa polémique. Et celle de 2017 arrive assez tôt. Après l’édition mouvementée de cette année, du début – aucune femme auteure de BD n’avait été sélectionnée parmi les 30 prétendants au Grand Prix – jusqu’à la fin – le faux palmarès de la cérémonie de clôture -, les principaux éditeurs de BD ont décidé de réagir. Ils menacent en effet de boycotter la prochaine édition du festival international de la bande dessinée « si une refonte radicale n’est pas mise en oeuvre dans les meilleurs délais« .

Dans leur communiqué intitulé « Sauvons le Festival d’Angoulême », 41 éditeurs parmi le Syndicat national de l’édition (SNE) et le Syndicat des éditeurs alternatifs (SEA) exigent que l’événement soit « repensé en profondeur, dans sa structure, sa gouvernance, sa stratégie, son projet, et ses ambitions ». Casterman, Gallimard, Delcourt et les autres signataires représentent une écrasante majorité des exposants. Sans eux, le festival n’est pas viable.

« Cet événement occupe une place centrale dans la vie de la bande dessinée. Il est impossible de le laisser se dégrader et entacher ainsi l’image du 9e Art tant en France qu’à l’étranger. » C’est pourquoi les éditeurs demandent à la Ministre de la Culture de nommer un médiateur « afin de mener à bien, de toute urgence, cette refondation ».

Pour Guy Delcourt, le président du groupe Delcourt et du groupe BD du SNE, la dernière édition du festival a suscité un « phénomène de ras-le-bol », a-t-il déclaré dans Livres Hebdo. « Il y a un clair manque de vision et de stratégie. Les éditeurs ne veulent pas s’approprier le salon mais qu’un médiateur entende et réunisse tous les partenaires. » Et si aucun accord n’est trouvé? « Si nous n’avons pas d’autre solution, nous trouverons les moyens de créer nous-mêmes un temps fort de la bande dessinée dans l’année », a répondu le président au journal Le Monde.

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