Sorties ciné: deux bonnes comédies et un documentaire interpellant

Estelle Spoto
Estelle Spoto Journaliste

Deux bonnes comédies et un documentaire interpellant: ce qu’il ne faut pas louper au ciné cette semaine.

Le Deuxième Acte

Le prolifique réalisateur Quentin Dupieux signe avec Le Deuxième Acte une comédie vacharde sur les acteurs et le petit monde du cinéma. Il faisait l’ouverture du Festival de Cannes.

Précédé d’une bande-annonce sibylline posant déjà les motifs décisifs de la mise en abyme et de l’obsession égocentrée des comédiens de cinéma, Le Deuxième Acte met en scène un quatuor d’acteurs conscients d’être filmés, et brisant constamment l’illusion cinématographique. Réunis dans un restaurant au milieu de nulle part, ils s’échinent à tourner une scène dont les enjeux sont les suivants: 
Florence (Léa Seydoux) veut présenter David (Louis Garrel), l’homme dont elle est follement éprise, à son père Guillaume (Vincent Lindon), mais David n’est pas attiré par Florence et cherche à la jeter dans les bras de son ami Willy (Raphaël Quenard). Soit les prémices d’une journée de tournage à peu près comme les autres…

L’Esprit Coubertin

Dans L’Esprit Coubertin, Jérémie Sein imagine des J.O. de Paris où un champion de tir représente la dernière chance de médaille pour la France.

« On vient, on gagne, on s’en va« : telle est la devise de Paul, champion de tir de père en fils, héros de L’Esprit Coubertin. La mentalité de perdant à la française chère à Coubertin, très peu pour le jeune athlète, merci. Quand il se retrouve catapulté dernière chance de médaille pour la France lors des J.O. de Paris, une pression disproportionnellement élevée, eu égard à sa spectaculaire immaturité émotionnelle, s’abat sur lui, d’autant que Paul est fou amoureux de sa coach plus âgée, tireuse frustrée qui compte bien tirer un maximum de plaisir physique de cette dernière olympiade.

The Mother of All Lies

La réalisatrice marocaine Asmae El Moudir replonge dans les traumatismes et les souvenirs de son enfance avec le documentaire The Mother of All Lies.

Où sont passés les souvenirs de son enfance? Qui est cette enfant floue au second plan sur cette photo, la seule que sa mère lui ait transmise? Dans The Mother of All Lies, la cinéaste marocaine Asmae El Moudir décide de revisiter ses jeunes années, les événements traumatiques qui lui ont été cachés, les souvenirs qui lui ont été confisqués. Au cœur de tous les maux privés de mots, la journée du 20 juin 1981, ensanglantée par les émeutes du pain, la grande Histoire qui façonne les petites histoires. La réalisatrice imagine un théâtre de marionnettes, une maquette peuplée de figurines qui vont l’aider à faire émerger la vérité.

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