Livres Livres La littérature d'aventures revient en force: “Face au marasme général, les gens ont besoin de s’évader” Parmi les 466 ouvrages qui ont atterri chez les libraires lors de cette rentrée littéraire moins foisonnante que les années précédentes -le secteur n’échappe pas à la crise-, deux tendances se dessinent. On constate d’abord une percée des romans futuristes ou dystopiques comme celui d’Emily St. John Mandel aux éditions Rivages La Mer de la tranquillité. Plus étonnant, la sortie de trois romans d’aventures qui (re)donnent envie de se replonger dans l’œuvre des Melville, Conrad, Kipling ou London. Soit La Contrée obscure de David Vann (éditions Gallmeister), Pour mourir, le monde de Yan Lespoux (éditions Agullo) et Les Naufragés du Wager de David Grann (éditions du Sous-sol). Trois fresques épiques, maritimes et dantesques qui fédèrent critiques et public. Que nous disent ces récits qui font écho au chaos de notre monde? C’est ce que nous avons tenté de savoir en compagnie d’Isabelle Parent, directrice des éditions Paulsen, spécialisées en littérature de voyage et d’exploration, et leur fondateur, lui-même scientifique -il a été coordinateur du programme de la mission Tara Artic (2006-2008), Christian de Marliave.