StillStanding: les photos du concert « hors-la-loi » de Françoiz Breut à l’Atelier 210

Françoiz Breut à l'Atelier 210, 1er mai 2021

Kevin Dochain Journaliste focusvif.be

Journaliste focusvif.be 03-05-2021, 08:32 Mise à jour le: 24-08-2021, 12:05

Si ce n’est pas une décision arbitraire, ça y ressemble fortement: ce samedi, alors que des actions de StillStanding for Culture étaient menées dans tout le pays, un concert a été interdit purement et simplement. Notre photographe y était.

L’Atelier 210, situé chaussée Saint-Pierre à Etterbeek, s’apprêtait à accueillir 50 personnes ce samedi, dans une salle comptant 306 places assises. 450 debout, même. Tout avait été minutieusement préparé: sièges espacés, gel hydroalcoolique à disposition, masques. Même la déco festive était de la partie.

Le concert que devait donner Françoiz Breut (à qui on doit un excellent album fraîchement sorti, relire ici l’interview qu’elle nous a accordé pour l’occasion), était avant tout symbolique, s’inscrivant dans la vague d’une centaine d’actions prévues par le mouvement StillStanding for Culture, du 30 avril au 8 mai, aux quatre coins de la Belgique.

Mais malgré le respect des mesures sanitaires (celles appliquées cet été pendant la brève période de déconfinement), et l’accord de principe du collège des bourgmestres de ne pas intervenir (le 1er mai en tout cas), Etterbeek en a décidé autrement en dernière minute. Un arrêté communal, « rédigé le 30 avril au soir », s’appliquait à toute la série de concerts prévus par l’Atelier 210. Résultat: le lendemain dès 13h30, des policiers étaient stationnés devant la salle de concert et théâtre pour y interdire l’accès.

Pris de court, les organisateurs ont toutefois trouvé une solution de fortune, laissant Françoiz Breut et son groupe jouer à l’intérieur, tournant les haut-parleurs vers la rue d’où les spectateurs ont pu attraper quelques notes. « La déception est aussi grande que la colère intérieure », pouvait-on lire sur les réseaux sociaux après ce triste avortement.

Concernant Françoiz Breut, on ne peut que vous conseiller d’aller également jeter un oeil à son clip tout frais pour Dérives urbaines dans la ville cannibale.

>> Lire aussi notre interview de trois représentants de StillStanding for Culture: Faire culture malgré tout: « Notre combat, maintenant, c’est de survivre »