Critique | Musique

[L’album de la semaine] King Gizzard and the Lizard Wizard – « K.G. »: lézard vivant

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Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

King Gizzard se tourne vers les micro-intervalles, la Turquie et les pays arabes avec le petit frère de Flying Microtonal Banana

King Gizzard and The Lizard Wizard sait y faire en matière de communication, de pub gratuite et de ficelage intelligent. Concept albums, défis stakhanovistes, disque offert au pressage… Les Australiens n’ont cessé d’occuper l’espace musical et médiatique ces dernières années. Prenant même 2017 en otage avec la sortie de cinq plaques entre janvier et décembre. Pour ne pas faillir à sa réputation et ne pas perdre ses aventureuses habitudes, la bande à Stu Mackenzie partageait le mois dernier les fichiers digitaux d’Automation, son nouveau single. Le gang australien invitait ses fans à créer leurs propres remixes mais aussi à fabriquer leurs propres vidéos en jouant avec les plans du clip téléchargeables sur son site internet.

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K.G. est le deuxième volet, après Flying Microtonal Banana, de ses explorations microtonales. À l’époque, Mackenzie avait filé 200 dollars à tous les membres de son groupe pour qu’ils achètent des instruments et s’y adaptent. Le disque avait notamment débouché sur l’obsessionnel et inarrêtable Rattlesnake, devenu depuis un tube et un moyen de secouer les spectateurs les plus coincés du slip.

Vents chauds

Après le lourdaud Infest the Rats’ Nest qui, à l’été 2019, faisait les yeux doux au thrash metal, King Gizzard renoue avec les micro-intervalles et fait souffler sur ses nouvelles chansons le vent des sonorités orientales. On l’entend s’engouffrer, chaud et brûlant, dès les premières secondes du disque et un morceau instrumental pour charmeurs de serpents.

Répétitif, ensorcelant, résolument rock et métissé, K.G. est un album psychédélique des sables. Une nuit électrique dans un club turc underground. Mackenzie and co se font plaisir comme à l’habitude et, malgré quelques plans déroutants, réussissent à nouveau leur changement de cap. Ontology ressemble à un morceau irlandais envoyé dans le désert à coups de pied au cul. Là où Intrasport les transforme en machine à danser. Quelque part entre Altin Gün, Omar Souleyman et Prodigy

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King Gizzard, qui publie aussi ce 20 novembre un live enregistré en 2016 à San Francisco, ne propose pour l’instant K.G. que dans sa version digitale. Un membre du groupe a rasé les initiales sur sa tête pour en annoncer l’arrivée. Mais pour sa sortie physique, il faudra patienter jusqu’au 4 décembre. Et si les chevelus ont prévu trois éditions limitées (des vinyles blancs, bleus et jaunes) chacune tirée à 2.000 exemplaires, ils ont été fabriqués par une usine eco-friendly. Avec de l’énergie verte et des technologies durables. Ces mecs-là ne font pas juste de la bonne musique sans oeillères, ils ont apparemment tout compris…

King Gizzard and The Lizard Wizard, « K.G. », distribué par Flightless/Caroline. ***(*)

King Gizzard fait évidemment son entrée dans notre playlist Radio Focus.

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