Rock Werchter J2: les tops et les flops

Tom Morello © belga
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Ce vendredi à Rock Werchter, les choses sérieuses ont commencé tôt. Très tôt. Trop tôt.

Pour chaque jour du festival Rock Werchter, on dresse la liste des meilleurs moments du line-up.. et des pires aussi.

Les tops

Loverman

Quelques bouchons sur le chemin et c’en était déjà presque fini de Loverman. James De Graef était là, pieds nus, comme à la maison, en train de faire chanter les spectateurs en leur collant littéralement le micro sous le nez. Come along for the ride. Sing a song tonight…

Sprints

Dernière sensation made in Dublin (on a déjà eu Fontaines DC et The Murder Capital, on connaît la route), Sprints nous soufflent les Inrocks parle de l’anxiété de la jeunesse et conspue les politiques mortes-vivantes d’un vieux monde rance. Inspiré par Savages et Gilla Band, Sprints ne fait pas dans le détail et en a sous la pédale.

Yard Act

Aux Nuits du Bota, les Anglais avaient un peu déçu en surexposant leurs deux choristes. À Rock Werchter, c’est davantage la setlist (pas de Payday, pas de Dark Days…) qui a empêché le triomphe annoncé. Un bon concert malgré tout et un Trench Coat Museum final qui fait toujours son effet.

Sleaford Mods

C’est pas à des vieux singes, à des vieux sages de comptoir non plus d’ailleurs, qu’on apprend à faire des grimaces. Le beatmaker et fou dansant Andrew Fearn qui porte un t-shirt à l’accueil particulier (Can we hug to see who’ll get a boner first ou quelque chose du genre) et le toujours aussi furieux et rigolo Jason Williamson ont encore joyeusement fait le taf d’un post punk minimaliste aux beats remuants et au flow énervé. Avec même une reprise du West End Girls des Pet Shop Boys à la clé.

Tom Morello

Des medley instrumentaux de Rage Against The Machine. Un Killing in the name tonitruant qu’il fait chanter par le public. Et même le Kick Out The Jams du MC5 partagé avec un Maneskin. Le guitariste de RATM a foutu un sacré bordel dans un chapiteau rempli à craquer.

dEUS

Entouré entre autre du violoniste fou Klaas Janzoons et du toujours formidable Mauro Pawlowski à la guitare, Tom Barman a proposé un best of fédérateur. Un concert de haute volée qui a pris de l’altitude après quelques morceaux, dès les dérapages d’Instant Street, et a culminé avec Suds & Soda, la brabançonne du rock belge.

Les flops

Une affiche du jour mal balancée

Rock Werchter a beau posséder quatre scènes, il y a quand même parfois des bons gros trous de trois ou quatre heures dans sa programmation. Les vilains Simple Plan, l’émo américain d’Hot Mulligan… A 15h, vendredi, on en avait déjà fini avec les groupes les plus excitants de la journée.

Le système des gobelets

Finis les gobelets jetables. Normal. La planète a besoin de nous. Mais c’est quand même bien pénible de devoir ramener le calice en plastique à un point de récup à chaque tournée.

L’extraction

Même avec des accès privilégiés, il a semblé fameusement long le retour de Werchter au milieu de la nuit. On ne parle pas de ceux qui se sont embourbés dans le parking dès leur arrivée. 120 balles de dépanneuse à la clé. 

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