Concours Circuit | Découvrez Tom Franck, producteur autodidacte

Durant dix jours, Focus dresse le portrait des dix demi-finalistes du Concours Circuit. Aujourd’hui, découvrez Tom Franck, producteur de musique électronique originaire d’Habay-la-Neuve, en Province du Luxembourg.

Comment as-tu été introduit à la musique ?

Ça a commencé dans les années 90 avec du rock, The Offspring, Nirvana… Puis très vite, ça a été les Beastie Boys, Rage Against The Machine. Ça c’était vraiment mon adolescence. Vers 15 ans, je me suis intéressé à la scène rap en découvrant le Saïan Supa Crew. J’ai commencé à sortir dans des soirées et vu que les bals de village, ce n’était pas trop mon truc, je me suis dirigé vers les soirées drum’n’bass, puis techno, où je m’amusais vraiment bien. Et maintenant, c’est un peu plus du jazz. 

Qu’est-ce qui a fait que tu t’es mis à composer de la musique ?

J’ai découvert Logic et je me suis amusé avec le synthé que j’avais. Au début, c’était vraiment très b.a.-ba, je n’avais personne qui en faisait autour de moi donc j’ai tout appris par moi-même. Ça a mis un peu de temps, il y a d’abord eu la recherche de comment procéder avant d’arriver à quelque chose. J’ai dû passer par toutes les étapes, ce qui m’a permis d’évoluer, d’avoir mon style et de comprendre la musique. Ce qui entraine aussi le fait que je fonctionne peut-être un peu différemment des autres dans le processus de création. 

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En quelle année a démarré le projet Tom Franck ?

J’ai eu pas mal de projets avant de me dire que j’étais Tom Franck, mais je dirais il y a quatre ou cinq ans, puisque mon premier album est sorti il y a quatre ans. Avec le covid, forcément, ça n’a pas vraiment décollé. Mais même avant, puisque je viens d’une région où la culture n’est pas vraiment mise en avant. J’ai pourtant écrit à quelques salles de concert, sans jamais avoir de réponse, peut-être parce que je ne suis pas signé sur un label. Aujourd’hui, j’ai un partenaire qui joue en live avec moi. Avant j’étais tout seul mais maintenant on est deux. Lui s’occupe vraiment de la partie VJing. C’est toujours un plus à l’heure actuelle en tant que producteur, d’avoir un VJ qui corresponde à notre musique. Ça aide à créer un live qui te parle.

Tu as déjà sorti des singles, des EP ou albums ?

Pour l’instant, je dois avoir 25 ou 30 chansons qui ne sont jamais sorties. Je travaille sur plusieurs EPs, à la base c’était un album, qui s’était transformé en deux albums. Et finalement, la personne qui travaille avec moi et qui crée les illustrations est assez lente pour faire les pochettes, ce qui fait qu’on est tous les deux extrêmement lents à vouloir sortir des projets (rires). Mais c’est quelque chose qui me tracassait plus au début, maintenant je fais vraiment ça pour m’amuser. Et forcément, vu que ça fait deux ans que ça devait sortir, je ne suis plus à un ou deux jours près. Le fait de percer m’intéresse moins que lorsque j’étais plus jeune. 

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Pour les gens qui ne te connaîtraient pas, comment décrirais tu la musique de Tom Franck ?

C’est de la musique électronique avec beaucoup d’influences. Elle est un peu recherchée et relativement basique à la fois. J’aime bien travailler mes morceaux avec trois ou quatre notes, une petite mélodie vraiment légère, puis transformer beaucoup les sons, les passer dans des distorsions, etc. Il y a plusieurs facettes à mon projet. J’aime bien faire de la musique de club, mais à des moments ça se porte moins et je vais plus réaliser des musiques qui viennent de l’intérieur, avec plus de recherche musicale. Quand je commence un morceau, je ne sais jamais dans quelle direction je vais, mais c’est toujours de la musique qui me correspond. 

Quelles sont tes inspirations majeures ? 

La première connexion à la musique électronique, ça a été avec Modeselektor. Ce sont eux qui m’ont donné l’envie de passer aux synthétiseurs. À l’heure actuelle, Sega Bodega a sorti quelques trucs vraiment sympas. Je suis toujours un peu influencé aussi par le rap, le métal et la techno de manière générale. Même si je trouve que la techno aujourd’hui est très souvent similaire et on a un peu plus de mal à retrouver les pattes des artistes. Là où avec des Modeselektor ou Jon Hopkins par exemple, on le sent directement. 

En dehors de ton projet, lequel serait ton favori parmi les demi-finalistes du Concours Circuit ? 

J’ai tout écouté, mais de là à me souvenir des noms (rires) ! J’ai trouvé que tout était relativement sympathique. J’ai parlé avec Alex Lesage qui m’a bien plu. L’artiste que j’ai préféré cela dit, c’est Eosine, c’était vraiment super. Après, tous les autres musiciens sont extrêmement bons. Dans les groupes de jazz notamment, il y a un sérieux niveau.

Ça représente quoi pour toi le Concours Circuit ? 

Avant, il passait par Arlon à L’Entrepôt. C’est comme ça que je l’ai connu car j’ai vu passer pas mal de groupes. Comme tous les concours, j’ai postulé sans vraiment y croire. J’ai une maison à aménager, deux enfants, un job, donc je ne me dis pas que je vais passer ma vie là-dessus. Ma vie ne s’arrête pas qu’à un projet, il y en a toujours quatre ou cinq qui sont en route. Donc pour le moment je n’y pense pas trop car j’ai mon travail, mais je me réjouis dès que je reçois un mail et que je dois réaliser quelque chose dans ce cadre là.

Tom Franck est à retrouver en demi-finale du Concours Circuit au Rockerill (Charleroi) le 28 octobre. Avec Atheris, Aziza, Ice Sealed Eyes et Jean-Paul Groove.

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