[Par ici la rentrée] Les films les plus attendus en salles
La seconde partie de l’année 2024 ne manquera pas de piquant dans les cinémas. Tour d’horizon des films les plus attendus.
Beetlejuice Beetlejuice
De Tim Burton. Sortie le 11/09.
Trente-six ans plus tard, Tim Burton retrouve la famille Deetz et l’excentrique bio-exorciste Beetlejuice pour donner suite à sa comédie horrifique culte. Michael Keaton, Winona Ryder et Catherine O’Hara sont à nouveau de la partie. Parmi les nouvelles têtes, on pointe notamment Monica Bellucci, en ex-femme mystérieuse, et Jenna Ortega, déjà de l’aventure Wednesday, série en partie réalisée par Burton. Très attendu, le film débarque dans la foulée de sa présentation en ouverture de la Mostra de Venise.
Emmanuelle
D’Audrey Diwan. Sortie le 25/09.
Cinquante ans exactement après la sortie du film de Just Jaeckin avec Sylvia Kristel et son fameux fauteuil en rotin, Audrey Diwan (L’Événement, adapté d’Annie Ernaux, Lion d’or à Venise en 2021) s’empare à son tour du célèbre roman érotique d’Emmanuelle Arsan. Épaulée au scénario par Rebecca Zlotowski, elle en livre une version subtile, élégante et raffinée qui se présente bien sûr toujours comme une exploration du plaisir féminin mais à l’ère post-#MeToo. Avec une formidable Noémie Merlant.
Dahomey
De Mati Diop. Sortie le 25/09.
Ours d’or de la dernière Berlinale, le nouveau long métrage de la réalisatrice franco-sénégalaise Mati Diop (Atlantique) prend la forme d’un documentaire critique empreint de post-colonialisme qui se penche sur les implications de la restitution au Bénin de trésors royaux du Dahomey volés par la France à la fin du XIXe siècle. Entre dimension poétique et geste politique, un film qui ravive la flamme jadis allumée par Les statues meurent aussi de Chris Marker, Alain Resnais et Ghislain Cloquet (1953).
Joker: Folie à deux
De Todd Phillips. Sortie le 02/10.
Cinq ans après le Lion d’or à Venise et le succès phénoménal de son Joker, Todd Phillips revient avec un deuxième volet très musical qui concourra à nouveau pour la récompense suprême à la Mostra avant sa sortie en salles. Toujours interprété par Joaquin Phoenix, Arthur Fleck, alias le Joker, y fait la rencontre décisive du docteur Harleen Frances Quinzel, alias Harley Quinn, à l’asile d’Arkham. C’est Lady Gaga qui lui donne la réplique, et le budget du film grimpe à 200 millions (!) de dollars.
Anora
De Sean Baker. Sortie le 30/10.
Incontestable Palme d’or du dernier festival de Cannes, l’enthousiasmant Anora de Sean Baker (Tangerine, The Florida Project, Red Rocket) évoque un anti-Pretty Woman à l’énergie folle et à l’humour ravageur où pointe un désenchantement d’une rare pertinence. Révélée par la série Better Things, Mikey Madison y est tout simplement stupéfiante en jeune strip-teaseuse de Brooklyn qui se rêve en improbable Cendrillon des temps modernes suite à son électrique rencontre avec le fils d’un oligarque russe.
C’est du belge
Ça se bouscule du côté du cinéma belge en cette rentrée. Dès le 4 septembre, La nuit se traîne (photo), le premier long métrage de Michiel Blanchart, shortlisté aux Oscars 2022 pour son court T’es morte Hélène, ouvre le bal. Réalisé intégralement à Bruxelles, ce thriller nocturne embarque notamment Romain Duris dans un rôle de méchant à contre-emploi. La semaine qui suit, c’est au tour de Johan Grimonprez de sortir Soundtrack to a Coup d’État, documentaire récompensé au dernier festival de Sundance qui montre comment la monarchie belge, le gouvernement américain et les multinationales se sont à l’époque entendus pour utiliser des musiciens de jazz légendaires comme couverture pour des opérations secrètes visant à assassiner Patrice Lumumba au Congo.
Le 18 septembre, Kristof Michiels propose, lui, son docu sur Arno: Rock’n’Roll Godverdomme. Solange Cicurel, elle, réunit notamment Émilie Dequenne et Stéphane De Groodt dans TKT, dès le 9 octobre. Mais le gros morceau noir-jaune-rouge de la rentrée, c’est bien sûr, le 16 octobre, Julie zwijgt (Julie Keeps Quiet) de Leonardo Van Dijl, premier long métrage primé à la Semaine de la Critique à Cannes en mai dernier.
On guette sinon avec une curiosité mêlée d’un léger scepticisme l’éternel come-back annoncé de Fabrice du Welz, avec Maldoror, dont l’atterrissage est programmé au 23 octobre. Sélectionné à la Mostra de Venise, le film s’inspire de l’affaire Dutroux. Novembre, enfin, consacrera le retour aux affaires de Stefan Liberski (L’art d’être heureux, le 13/11, avec Benoît Poelvoorde et François Damiens) et Guillaume Senez (Une part manquante, le 20/11, avec Romain Duris et Judith Chemla).
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