Girl: reportage dans les coulisses d’une campagne éreintante pour les Oscars
Candidat belge tout juste écarté des Oscars, Girl, le premier long métrage-tourbillon de Lukas Dhont, sera diffusé sur le territoire américain dès janvier via Netflix. Comment fait-on campagne au pays de l’oncle Sam avec un petit film d’auteur issu du Vieux Continent? Éléments de réponses depuis les entrailles de la Mecque hyper industrialisée du cinéma mondial.
MISE À JOUR 18/12/2018: Girl ne fait pas partie de la shortlist annoncée cette nuit des neuf films toujours en lice pour l’Oscar du Meilleur film étranger. Sujet trop touchy pour Hollywood?
La shortlist: Birds of Passage (Colombie), The Guilty (Danemark), Never Look Away (Allemagne), Shoplifters (Japon), Ayka (Kazakhstan), Capernaum (Liban), Roma (Mexique), Cold War (Pologne), Burning (Corée du Sud).
Jeudi 8 novembre. Sur Fairfax, la jeunesse angeline s’amoncelle en files à perte de vue. La rumeur gonfle d’une nouvelle collection de baskets tendance tout juste débarquée sur le marché. Devant les boutiques streetwear, le service d’ordre n’a rien à envier à celui des clubs les plus sélects qui peuplent le pied des collines hollywoodiennes. Visages poupons, air désinvolte, fringues légères, larges et colorées… Les kids ont tous quelque chose du personnage de Turtle dans la série Entourage: collectionneur compulsif de pompes rares et stylées qu’il faut absolument avoir avant tout le monde. La foule s’étend jusqu’à Melrose Avenue, ses magasins vintage, son comedy club, ses barbiers… Sur La Cienega, un Black aux yeux exorbités, pieds et torse nus, harangue le passant, plutôt rare, en slammant sur ce que c’est que d’avoir de la force en ce bas-monde: « De la force, mec. De la force! » Personne bien sûr, ou presque, ne marche à L.A., où l’on préfère avaler les distances démesurées au volant de grosses cylindrées aux sonos bombastic qui, pour l’heure, déboulent comme aimantées sur Sunset Boulevard.
Bienvenue à West Hollywood, « WeHo » pour les intimes, coeur battant de La Cité des Anges cool et branchée où flottent hauts et fiers les drapeaux arc-en-ciel de la communauté gay. C’est là, au London Hotel, au croisement de Sunset et San Vicente, à deux jets de pinte à peine du fameux Viper Room qui a vu défiler Johnny Cash, Springsteen ou Iggy Pop devant des parterres de happy few au summum de la célébrité glamourisée, que le Gantois Lukas Dhont a établi ses quartiers pour la troisième fois en quelques semaines à peine. L’enjeu est de taille: après avoir secoué la Croisette en mai, d’où il est reparti auréolé de la Caméra d’or mais aussi d’un prix d’interprétation pour Victor Polster, puis étendu son onde de choc aux quatre coins de l’Europe, glanant nominations et récompenses à la pelle dans les festivals, avant de cartonner lors de sa sortie à l’automne en Belgique et en France, Girl s’attaque à l’Amérique, empire pas forcément chaud bouillant, on le sait, en matière d’importation filmique. Avec, en point de mire, une diffusion généralisée sur Netflix USA en janvier, mais aussi peut-être une nomination pour l’Oscar du Meilleur film étranger. Girl, en effet, fait partie des 87 productions internationales concourant à ce stade pour la très convoitée statuette dorée. Mais le parcours du combattant ne fait, à dire vrai, que commencer. Premier objectif: faire partie de la shortlist des neuf films restants qui sera annoncée le lundi 17 décembre. Parmi ceux-ci, seuls cinq survivront aux nominations officielles qui seront rendues publiques le 22 janvier. À partir de là, alors oui, c’est rendez-vous sur le tapis rouge du Dolby Theatre californien le 24 février. Et que le meilleur gagne…
Répéter les choses
Dans la voiture avec chauffeur qui fend Beverly Hills pour nous conduire chez UTA, l’une des trois plus grandes agences d’artistes du tout Hollywood, Lukas raconte la récente projection organisée en vue des incontournables Golden Globes qui se tiendront début janvier (1). « Nous avons montré le film à la presse étrangère basée à Hollywood et il a fallu ouvrir une deuxième salle parce que la première débordait littéralement de monde. Dans la foulée, il y avait une petite réception où l’ambiance était très détendue, presque informelle. Nous avons ensuite donné une conférence de presse avec Victor, qui avait fait le voyage avec sa famille, pour répondre à toutes les questions des journalistes présents. C’était vraiment un très chouette moment. Seuls les professionnels et le public de festivals, comme Toronto ou Telluride par exemple, ont vu le film ici jusqu’à présent. Il est donc difficile d’en anticiper pleinement la réception à ce stade. »
La voiture s’arrête sur Civic Center Drive, juste devant le siège de la United Talent Agency. « Nous sommes là aujourd’hui parce que je n’ai pas encore choisi d’agent pour les États-Unis. Il y a une projection de Girl en cours, au terme de laquelle je me prêterai à un traditionnel questions-réponses. Ensuite, je rencontrerai en privé les pontes de leur filiale cinéma pour voir ce qu’ils ont à me proposer. Ces agences d’artistes organisent des projections privées pour leurs membres, qu’ils soient réalisateurs, acteurs ou scénaristes, afin de leur montrer le film mais aussi que je puisse avoir leurs feedbacks. C’est très intéressant pour moi, d’autant que certains d’entre eux font également partie de l’Académie des Oscars. » Car si les Golden Globes ne sont, in fine, décernés que par un petit groupe d’une nonantaine de membres de la Hollywood Foreign Press Association, il en va tout autrement pour les Oscars, où plus de 8 000 membres répartis en 18 branches correspondant à autant de corps de métiers (acteurs, réalisateurs, producteurs, monteurs, compositeurs, maquilleurs, directeurs de casting, etc.) ont désormais droit de vote.
Aux portes de la petite salle de cinéma située au sous-sol du bâtiment, agents, vendeurs et publicitaires se rassemblent autour de Lukas pour une série d’embrassades joyeusement surjouées à grand renfort de « Oh my god! » et autres « Amazing!« . Impeccablement costumé, le jeune Gantois de 27 ans, toujours à l’aise, apparaît surtout très professionnel. Durant la séance de questions-réponses à laquelle il se prête de bonne grâce devant une audience clairsemée, il répète, sans doute pour la millième fois depuis mai, ce qui l’a conduit à la réalisation de son premier long métrage: à l’âge de 19 ans, alors qu’il assume encore assez difficilement son homosexualité, il découvre par voie de presse l’histoire de Nora Monsecour, une jeune fille née dans la peau d’un garçon qui rêve de devenir danseuse étoile, et est subjugué par l’honnêteté et la détermination avec laquelle celle-ci entend transcender les limites du cadre défini par le corps qui lui a été assigné à la naissance. Lukas explique alors à ces Américains comment Nora est devenue Lara sous sa plume, et le parcours de celle-ci la matière vive de Girl, mais aussi en quoi sa propre ville natale de Gand, tout là-bas en Belgique, est importante, médicalement parlant, pour la communauté trans en Europe. Sollicité à la sortie, il raconte encore à quelques-uns comment un premier voyage à L.A. au sortir de l’adolescence a pu être formateur et représenter pour lui le début d’un certain affranchissement, puis disparaît pour cette fameuse réunion secrète dont on ne saura rien.
Attirer l’attention
Le soir, une fête est organisée pour créer le buzz autour du film. L’événement s’est monté en collaboration avec Flanders Image, division du Vlaams Audiovisueel Fonds (le VAF) spécialisée dans la promotion à travers le monde des films réalisés en Flandre et à Bruxelles, à l’initiative de deux Belges installées à L.A.: Lorette Meus, la compagne du réalisateur Dominique Deruddere, et Katrien Van der Schueren, qui a ouvert Voila!, un gigantesque studio d’art et de design sur La Brea, large avenue à la population très mixte bourrée de magasins et de restaurants sur laquelle 70.000 voitures défilent chaque jour. Katrien a fait placarder une immense affiche horizontale de Girl sur la devanture du bâtiment super chic qui accueille l’événement. Alors que les premiers invités se pressent à l’entrée, elle explique: « L’idée, c’est vraiment que le nom Girl commence à faire son chemin dans les esprits et s’accroche au cerveau des gens à Hollywood. Sans ça, tu n’existes tout simplement pas, quelle que soit la qualité du film en soi. Il se passe tellement de choses ici chaque jour que tu dois vraiment parvenir à créer de l’excitation afin d’attirer l’attention. Rien que ce soir, je sais qu’il y a au moins quatre fêtes du même genre dans le coin. Barry Jenkins, le réalisateur de Moonlight , organise quelque chose autour de son nouveau film… Zoe Saldana, l’actrice d’Avatar , chapeaute un événement caritatif… On a mis nos carnets d’adresse en commun en se concentrant particulièrement sur les gens qui peuvent voter pour les Oscars. Des personnalités comme Elton John par exemple sont des clients réguliers du magasin, donc nous avons demandé à certains d’entre eux d’inviter des gens du milieu. On a tellement eu de retours qu’on a dû clôturer la guestlist à 560 noms. On va voir ce que ça donne dans une heure ou deux… »
Le Gantois Felix van Groeningen, dont le premier film américain Beautiful Boy avec Timothée Chalamet et Steve Carell est sorti depuis quelques semaines aux States, a également aidé à rameuter du monde, et est lui aussi de la party. » On ne va pas se mentir, les Oscars sont un formidable accélérateur de carrière. Je m’en suis rendu compte en 2014 quand The Broken Circle Breakdown a décroché une nomination pour celui du Meilleur film étranger. Ce genre d’honneur reste attaché à ton nom et rend les choses plus faciles. Les gens ne cessent d’y faire référence quand ils parlent de toi. C’est pendant la campagne pré-Oscars pour The Broken Circle Breakdown qu’on m’a pitché et proposé le scénario de Beautiful Boy . J’ai tout de suite senti que je pourrais m’approprier cette histoire, ne pas être qu’un simple exécutant, alors j’y suis allé. Je ne vais pas prétendre que l’expérience a toujours été facile, c’était parfois même très frustrant. Il faut composer avec le studio, les acteurs… C’est un drôle de système à deux vitesses. Tu es dans le rush, on te pousse beaucoup à avancer, et puis soudain plus rien ne bouge pendant des mois. C’est à devenir dingue parfois… »
Atmosphère bleutée et jeunes filles en tutus, extraits du film projetés sur un grand mur blanc… La fête bat désormais son plein. On y croise aussi bien Sylvia Hoeks, l’actrice hollandaise du dernier Blade Runner, que… Samy Naceri, tandis que vieilles excentriques de l’Académie et wonderboys lookés, aspirants acteurs et jet-set bohème y sirotent des cocktails de vodka à la grenade appelés « The Dancer » au son de Lykke Li remixée par The Magician. Quant à Lukas, invariablement souriant et bienveillant, extraordinairement patient, il passe littéralement la soirée à se faire prendre en photo avec les invités et à répondre à leurs questions. Interrogé à ce sujet, il ne fait aucun mystère du fait que le film a dû en partie être remonté pour les États-Unis afin d’en ôter les éléments de nudité frontale. Une décision imposée, forcément difficile à avaler quand on sait à quel point ces plans étaient signifiants dans la compréhension de la violente non-acceptation de son corps ressentie par Lara dans le film, mais à laquelle il était tout simplement impossible de se soustraire sur le territoire américain. « Bien sûr que ça m’attriste. Ces plans relèvent pour moi d’une véritable nécessité dramaturgique, ils n’ont absolument rien de gratuit ou superflu. Quiconque a vu le film l’aura très bien compris. Mais si je voulais qu’il soit diffusé ici, je n’avais pas d’autre option que de céder. »
En perdre son latin
Les raisons profondes de ces coupes? Un certain puritanisme américain en matière de morale sexuelle, bien sûr, mais aussi la peur, du côté de Netflix, d’aller jusqu’à essuyer des accusations de pornographie infantile. Et donc la volonté de ne prendre aucun risque. Un vrai coup dur pour Lukas, même si les membres de l’Académie des Oscars, eux, voient bien tous le film dans sa version originale non-censurée. Comme ceux qui se pressent, deux jours plus tard, aux portes du Samuel Goldwyn Theater, siège de l’AMPAS (Academy of Motion Picture Arts and Sciences) situé sur le long boulevard impersonnel de Wilshire menant tout droit aux boutiques de luxe clinquantes de Rodeo Drive, pour découvrir Girl. De fines cendres tournoient dans l’air, témoignant d’assez surréaliste façon des terribles incendies qui ravagent les alentours depuis quelques jours. Dans la foulée de la projection, strictement interdite aux non-membres, Lukas se livre à une énième séance de questions-réponses. Après coup, il raconte: « Jusqu’ici, les réactions me semblent assez similaires entre l’Europe et les États-Unis. Même si la question du caractère supposément doloriste du film et la controverse assez absurde autour du fait de ne pas avoir casté une actrice transgenre risquent d’être encore plus vives ici qu’ailleurs. C’est une période particulièrement sensible pour débarquer avec Girl en Amérique. La communauté trans y est notamment confrontée à une discrimination assez radicale sur le plan politique. En octobre dernier, l’administration Trump a fait part de son intention de nier l’existence des personnes transgenres en envisageant la question du genre de la manière la plus étroite et restrictive qui soit, c’est-à-dire comme étant définie une fois pour toutes à la naissance. En ce sens, le film tombe aussi à point nommé, parce qu’il témoigne de l’urgence des questions qu’il soulève. »
Netflix l’a bien compris, déployant autour du film une armada de publicitaires par ailleurs impossibles à approcher pour le plumitif avide d’en savoir un peu plus en matière de cuisine interne. « Disons que Netflix possède un appétit de conquête assez difficile à satisfaire, sourit Lukas. C’est un peu comme un énorme animal pourvu d’un tas de tentacules. Chacune d’elles se donnant les moyens d’atteindre le moindre petit recoin de son champ d’action. Un publicitaire se concentre sur la communauté LGBTQ. Un autre sur les membres de l’Académie. Etc., etc. C’est très impressionnant à observer, même si parfois je dois bien avouer qu’il est un peu difficile de s’y retrouver. Il y a tellement de monde impliqué dans la promotion du film à l’arrivée qu’il y a vraiment de quoi en perdre son latin. On est parfois très loin de l’image romantisée du cinéma à l’ancienne, c’est sûr, mais tout cela se fait toujours au service du film et de son rayonnement. »
Cet appétit de conquête cher à Netflix s’applique particulièrement à la course aux Oscars, dont il a fait cette année sa top priorité. L’objectif est clair: asseoir la légitimité du géant mondial du streaming dans le milieu du cinéma. En février dernier, Netflix décrochait ainsi la première statuette dorée de son histoire grâce au documentaire Icarus. Dans la foulée, cet été, la compagnie s’offrait les services de Lisa Taback, l’une des consultantes les plus respectées du milieu en matière d’Oscars -elle a notamment travaillé sur des films comme Precious, The Artist, Spotlight, Interstellar ou La La Land… « Ici, Lisa est véritablement considérée comme un gourou quand vient la saison des awards, confirme Lukas, amusé. Son influence est quasiment sans limites. C’est évidemment une chance inouïe pour le film qu’elle bosse dessus. Elle abat un boulot proprement incroyable. »
Ne pas se trancher la gorge
Le lendemain matin, on retrouve Lukas à son hôtel pour le petit déjeuner. Les bonnes nouvelles n’arrêtent pas de tomber: nouveau record au box-office hexagonal pour un film flamand, triple nomination aux European Film Awards… Sweat à capuche remontée sur la tête et yeux gonflés de fatigue, Lukas est content mais épuisé. Dans deux jours, il s’envole pour New York afin de montrer Girl au MoMA, avant de revenir encore pour quelques jours à L.A. « Je suis tellement lessivé que bien souvent, à neuf heures du soir, je m’effondre dans ma chambre. Littéralement. Ce film, je l’aime profondément et j’en suis fier, donc je sens que je lui dois de m’y dédier pendant encore quelques temps. Mais il y a une partie de moi qui brûle d’enfin laisser tout ça derrière pour me diriger vers autre chose. J’ai commencé à travailler sur un nouveau projet (un thriller policier au style visuel en phase avec celui de Girl, NDLR) lors de mes déplacements en train ou en avion. Mais ce n’est pas suffisant. Pour développer un scénario, j’ai besoin de m’y consacrer entièrement. Or, en ce moment, je ne fais que m’écouter radoter les mêmes sempiternelles histoires à longueur de journées. Ce n’est pas très inspirant (sourire) . Ça fait six ans que je m’écoute parler de ce film. Six ans! Certains jours, j’ai juste envie que tout s’arrête. Je me réveille dans ma chambre d’hôtel avec le besoin de crier: « Laissez-moi sortir d’ici! » (rires) Ces derniers temps, à chaque fois qu’un journaliste me demande d’où est venue l’idée de Girl, par exemple, je m’imagine en train d’exploser devant lui ou d’attraper n’importe quoi à portée de main pour me trancher la gorge et qu’on en finisse (rires). »
À nouveau, la discussion dérive rapidement sur la question des Oscars… « Cette année, la concurrence est rude comme elle ne l’a peut-être jamais été pour l’Oscar du meilleur film étranger. Si je devais faire un pronostic concernant les cinq nominés finaux, je dirais: Cold War, Roma, Shoplifters, Capharnaüm et… Girl. Je suis bien obligé de citer mon propre film parce que sinon, sérieusement, qu’est-ce que je fous ici (rires)? Mais Capharnaüm reste, selon moi, le grand favori. Les Américains sont dingues du film, et ses publicitaires hyper agressifs. C’est étrange, parfois j’ai l’impression que la course aux Oscars est une espèce de Monopoly géant. Et quand tu joues au Monopoly, tu veux gagner bien sûr, même si en y réfléchissant bien tu ne sais sans doute pas vraiment pourquoi tu veux gagner (sourire). Si je suis parfaitement honnête, voilà comment je me sens par rapport à tout ça aujourd’hui. Je veux absolument être dans la shortlist pour les Oscars, mais est-ce que c’est vraiment si important, au fond? Recevoir ce genre de reconnaissance signifie quelque chose de fort, bien sûr. Mais plus l’arbre grimpe vers le haut, plus il est exposé au vent. Et c’est aussi comme ça que je me sens aujourd’hui: fragilisé, exposé, attendu au tournant. Tout ça pour mon tout premier film. D’un autre côté, la pression est aussi ce que tu en fais, et quand je pense à mon prochain long métrage, à mon futur en tant que réalisateur, je ressens également quelque chose de l’ordre d’une grande liberté en puissance. J’ai déjà coché tellement de cases avec Girl, connu tellement de trucs dingues à travers ce film, que si rien de ce genre ne se passe pour le suivant, eh bien au moins je pourrai me dire que j’aurai eu la chance que cela me soit déjà arrivé une fois. C’est, j’imagine, le meilleur état d’esprit que je puisse adopter. » De la force, mec. De la force…
(1) Le 6 décembre dernier, on apprenait que Girl faisait bien partie des cinq finalistes pour le Globe du Meilleur film étranger.
Si Girl figure en janvier dans la liste des cinq longs métrages toujours en lice pour décrocher la statuette du Meilleur film étranger, il sera le huitième film belge de l’Histoire à officiellement concourir pour cet Oscar. C’est Jacques Boigelot qui a ouvert la voie dès 1971 avec Paix sur les champs. Suivront Le Maître de musique de Gérard Corbiau (1989), Daens de Stijn Coninx (1993), Farinelli (1995, Corbiau toujours), Iedereen beroemd! de Dominique Deruddere (2001),Rundskop de Michael R. Roskam (2012) et enfin The Broken Circle Breakdown de Felix van Groeningen (2014). Aucun n’a jamais décroché l’honneur suprême.
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