The Wall, Àma Gloria, Wil, The Eternal Daughter: les sorties ciné de la semaine

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FocusVif.be Rédaction en ligne

Voici les films qui sortent dans les salles cette semaine.

Vicky Krieps, flic raciste dans The Wall: « Le film parle de la manière dont notre monde traite la différence »

Depuis son rôle déterminant aux côtés de Daniel Day-Lewis dans le Phantom Thread de Paul Thomas Anderson en 2017, la Luxembourgeoise Vicky Krieps a acquis une renommée internationale qui lui permet de jouer aussi bien en France chez Mathieu Amalric (Serre moi fort, 2021) qu’en République dominicaine pour M. Night Shyamalan (Old, 2021) ou en Autriche pour Marie Kreutzer (Corsage, 2022). On la retrouve aujourd’hui dans la peau de la froide et déterminée Jessica Comley, agent de la police des frontières américaine entre l’Arizona et le Mexique, dans The Wall du Belge Philippe Van Leeuw, drame implacable où cette femme flic bigote et raciste va commettre l’irréparable durant son service.

Àma Gloria: le nouveau film à hauteur d’enfance de Marie Amachoukeli

Caméra d’or en 2014 au festival de Cannes avec Party Girl, un film qu’elle cosignait avec Claire Burger et Samuel Theis, Marie Amachoukeli a choisi de laisser le temps au temps avant de tenter l’aventure d’un premier long métrage en solo. Voici donc près de dix ans plus tard Àma Gloria, un film inspiré des souvenirs d’enfance de la cinéaste. Tout commence dans le cabinet d’un ophtalmologue, où se rend Cléo (Louise Mauroy-Panzani), une fillette de 6 ans, accompagnée de sa nounou, Gloria (Ilça Moreno Zego), à qui l’unit depuis toujours une relation quasi fusionnelle, en l’absence de sa maman et alors que son père est accaparé par son travail.

Wil: à Anvers, sous l’occupation nazie et dans la Résistance

En pleine Seconde Guerre mondiale, la Belgique subit l’occupation nazie. Alors que la population courbe le dos, la police anversoise, censée servir de tampon entre l’armée allemande et les Anversois, se retrouve impliquée dans les grandes rafles qui s’abattent sur la ville. Wil et son camarade Lode sont appelés à collaborer à la chasse aux Juifs, tout en soutenant de façon souterraine la Résistance. Jeune artiste peintre fougueux et idéaliste, Wil s’embarque avec une certaine naïveté dans des situations dont il sous-estime le danger. Face à lui, Lode fait profil bas, comme éteint par la guerre, même si son engagement dans la Résistance ne fait pas l’ombre d’un doute. Leur association de fait suite à un accident aurait pu trouver un certain équilibre, s’il n’y avait Yvette, la sœur de Lode, dont l’intransigeance et l’irréductible droiture poussent le trio dans ses retranchements.

The Eternal Daughter: le tour de force de Tilda Swinton

Si elle est aujourd’hui unanimement saluée, Joanna Hogg compte parmi ces artistes s’étant révélées sur le tard. Sortie de la National Film and Television School au mitan des années 80 –Caprice, son film de fin d’études, avec Tilda Swinton déjà, remonte à 1986-, la cinéaste londonienne travaillera pendant de longues années pour la télévision britannique, attendant d’avoir la quarantaine largement entamée pour réaliser son premier long métrage, Unrelated, en 2007. Depuis, elle n’a cessé de tracer un sillon éminemment singulier, Archipelago et Exhibition pavant le chemin qui devait conduire à The Souvenir, diptyque placé sous le double signe de l’intime et de l’autofiction qui verrait la réalisatrice, désormais adoubée par Martin Scorsese, accéder à la reconnaissance internationale.

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