Stéphane Lambert et Joris Mertens, lauréats 2022 du prix Victor Rossel
L’auteur belge Stéphane Lambert reçoit le prix Victor Rossel pour son roman L’Apocalypse heureuse, un récit intime sur un traumatisme d’enfance tendant vers la lumière. En bande dessinée, c’est Joris Mertens qui se voit récompensé pour son roman graphique Nettoyage à sec.
Dans L’Apocalypse heureuse (éd. Arléa), Stéphane Lambert revient sur des années d’enfance et d’adolescence douloureuses: sa « relation », alors qu’il n’a que 10 ans, avec un ami de ses parents et l’adultère de sa mère ayant conduit au divorce de ses parents. Un récit passant sensiblement de l’ombre à l’éclaircie et qui servait de catharsis à un auteur que l’on connaissait pour sa délicatesse aussi bien dans le roman que dans l’évocation des grands peintres comme Goya ou Klee. C’est cette évolution intrinsèque à ce livre qui semble avoir séduit le jury du 79e prix Victor Rossel. « Les jurés ont été saisis « d’effarement » par ce récit vibrant d’émotion. Dans son récit, le narrateur entend porter la voix de la faiblesse des hommes. Les blessures sont ici nombreuses mais, en écrivant, elles tendent à se cicatriser« , écrit le journal Le Soir qui organise ce prix littéraire, l’un des plus reconnus en Belgique.
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Stéphane Lambert l’a emporté au dernier tour de vote face à la Belgo-Rwandaise Dominique Célis, pour son premier roman Ainsi pleurent nos hommes (éd. Philippe Rey). Figuraient encore dans le dernier quintette Charlotte Bourlard (L’Apparence du vivant, éd. Inculte), Eva Kavian (L’Engravement, éd. La Contre-Allée) et Veronika Mabardi (Sauvage est celui qui se sauve, éd. Esperluète).
Une « bombe graphique » pour le prix Rossel BD
Le deuxième album de Joris Mertens, Nettoyage à sec (éd. Rue de Sèvres), reçoit quant à lui le prix Rossel dans la catégorie bande dessinée, l’histoire d’une petite vie triste. « Un récit urbain, nostalgique et essentiellement atmosphérique, avec une succession de séquences silencieuses et d’errance dans la ville de Bruxelles« , écrivait au sujet de ce roman graphique Olivier Van Vaerenbergh dans Focus Vif en mai dernier. « Une bombe graphique« , surenchérit le jury.
Stéphane Lambert et Joris Mertens succèdent respectivement à Philippe Marczewski et à Alix Garrin. Enfin, dernière récompense attribuée: l’autrice française de BD Florence Cestac se voit décerner le Grand prix Victor Rossel pour l’ensemble de sa carrière. L’année dernière, c’est le scénariste Zidrou qui avait été mis à l’honneur.
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