Notre critique de No Time To Die: James Bond sauve le monde
No Time To Die, 25e volet des aventures du célèbre agent secret britannique, sort ce jeudi sur nos écrans. S’il a de quoi déconcerter les fans pendant une très (trop?) longue première moitié, il remplit son cahier de charges lors d’une dernière heure vertigineuse, spectaculaire, sombre et inédite.
Il aura fallu dix-huit mois et une pandémie mondiale pour que le nouveau film du héros imaginé par Ian Fleming il y a quasi nonante ans atterrisse enfin sur nos écrans. No Time To Die clôt ainsi un cycle de cinq films inauguré par Casino Royale (2006) avec Daniel Craig dans la peau de l’inénarrable 007 pour le chapitre le plus long de la saga (2h43 minutes). No Time To Die n’est pas tout à fait comme les autres puisqu’il ne démarre pas comme un Bond traditionnel avec une scène d’ouverture hallucinante à l’instar de cette longue course poursuite en plan séquence de Casino Royale ou même celle du Spectre (2015) à Macao. Un Spectre auquel No Time To Die fait immédiatement référence avec un épisode traumatisant de l’enfance de Madeleine Swann (Léa Seydoux) en guise d’apéritif bien corsé. Oui, oui, rassurez-vous! Madeleine est toujours bien mordue de son amoureux d’agent secret jusqu’à ce que…
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Cinq ans plus tard, Bond est toujours sous les radars. Il pêche le poisson en Jamaïque. L’agent de la CIA Félix Leiter (Jeffrey Wright) le tire de sa retraite et le sollicite pour l’aider à mettre la main sur un savant russe, créateur d’une arme invisible et dévastatrice à l’échelon planétaire. Tandis qu’à Londres, dans les bureaux du MI 5 et sans nouvelles de son poulain, M le remplace par un autre 007: une afro-américaine incarnée par une balaise Lashana Lynch. Cette dernière, soit dit en passant, a tous les atouts pour remplacer Daniel Craig dans le futur. Avouons-le au risque d’être plongé dans le goudron et les plumes, la bonne première heure déconcerte. Les images de Cary Joji Fukunaga (Beasts of No Nation, True Detective) ont beau être super léchées et fortes de quelques belles scènes comme cette course poursuite « réglementaire » dans le Nord de l’Italie ou une autre à la Titanic dans la mer des Caraïbes, on reste circonspect et dubitatif lors de cette première moitié beaucoup trop bavarde en se demandant où tout cela va bien pouvoir nous mener.
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Et sans crier gare tout bascule sur l’Atlantic Road norvégienne où Bond et Swann se font courser comme jamais. Ça défouraille à tout va. Bastons et coups tordus sont légions. Et la belle d’être kidnappée pour l’île du méchant de service interprété par un terrifiant Rami Malek. Ce n’est même pas spoiler que d’écrire que l’île va exploser. Reste à savoir quand, comment et surtout pourquoi. On a presqu’envie d’ajouter que la dernière partie est old school. Peu de références au monde d’aujourd’hui comme pouvait l’être Skyfall (2012). Sauf peut-être lorsque notre savant russe se prend une balle en plein front pour racisme assumé par Moni, le double féminin de 007. C’est un combat à la vie, à la mort. A celui qui détruira le monde. A celui qui le sauvera. Avec un final explosif dans tous les sens du terme…
De Cary Joji Fukunaga. Avec Daniel Craig, Léa Seydoux, Jeffrey Wright, Lashana Lynch, Rami Malek. 2h43. Sortie: 30/09. ***
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