Critique

[Le film de la semaine] Adam, de Maryam Touzani

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Jean-François Pluijgers
Jean-François Pluijgers Journaliste cinéma

L’une, que la mort de l’être aimé a laissée veuve avec une enfant, s’est retranchée dans le déni, s’affairant, à défaut de vivre, au comptoir de sa pâtisserie. L’autre, enceinte en dehors des liens du mariage, a choisi la fuite, et une errance incertaine. C’est peu dire que la rencontre fortuite d’Abla (Lubna Azabal) et Samia (Nisrin Erradi) dans la médina de Casablanca débute sous des auspices guère favorables. Insensiblement pourtant, la première, titillée par Warda (Douae Belkhaouda), sa fillette de huit ans, baisse la garde -et une connivence fragile de s’esquisser entre les deux femmes… Premier long métrage de la cinéaste marocaine Maryam Touzani (vue notamment dans Razzia, de Nabil Ayouch), Adam croise leurs deux solitudes dans un huis clos aussi sobre que sensible. Soit un beau portrait de femmes, incarné tout en intériorité par Lubna Azabal, avec un naturel désarmant par Nisrin Erradi. Et un film réussissant joliment à aborder un sujet de société par le biais de l’humain.

Drame de Maryam Touzani. Avec Lubna Azabal, Nisrin Erradi, Douae Belkhaouda. 1h38. Sortie: 05/02. ***(*)

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