Sur Netflix, Wallace et Gromit font face à un robot nain de jardin contrôlé par un pingouin psychopathe
Titre - Wallace et Gromit: La Palme de la vengeance
Genre - Animation
Réalisateur-trice - Nick Park et Merlin Crossingham
Quand et où - Netflix
Durée - 1 h 19
Disponible en exclusivité sur Netflix, le nouveau Wallace & Gromit confronte ses deux héros ordinaires aux vicissitudes de l’intelligence artificielle.
Apparus pour la première fois à l’écran il y a exactement 35 ans dans le court métrage Une grande excursion de Nick Park, les personnages de Wallace, inventeur tête en l’air féru de fromage et de crackers, et Gromit, son chien intelligent et sensible, sont devenus au fil du temps de véritables incontournables du studio Aardman, bastion britannique basé à Bristol et spécialisé dans l’animation en stop-motion -ou en volume (image par image, donc). Présents dans divers moyens métrages, compilations de courts et séries télévisées, ces deux héros très ordinaires n’avaient néanmoins jusqu’ici fait l’objet que d’un seul long métrage, Le Mystère du lapin-garou, sorti en salles en 2005. Dix-neuf ans plus tard, ils sont au cœur de La Palme de la vengeance, deuxième long qui a atterri chez nous directement sur Netflix.
Toujours réalisé par le fidèle Nick Park, en tandem cette fois avec Merlin Crossingham, le film cueille Wallace et Gromit dans leur quotidien le plus trivial, entourés d’inventions et de gadgets toujours plus farfelus. Gromit s’inquiète d’ailleurs de plus en plus de la dépendance de son maître envers ses créations. Ses craintes semblent se confirmer quand Wallace invente un robot nain de jardin, gnome intelligent en charge de l’entretien de la pelouse et des haies. Bientôt, c’est une véritable armée d’automates qui voit le jour, et se rebelle sous l’impulsion d’un ennemi diabolique qu’on connaît bien, le pingouin psychopathe Feathers McGraw, assoiffé de vengeance depuis qu’il a été envoyé dans un établissement de haute sécurité (un zoo) par Wallace et Gromit…
Suivant une imparable mécanique de dérèglement, le scénario de La Palme de la vengeance tend vers une satire grinçante épinglant les dangers de l’intelligence artificielle et les failles de l’obsession technologique de notre époque. Truffé de petits gags aussi discrets qu’irrésistibles (le soir dans son lit, le chien Gromit lit par exemple Une chambre à soi de Virginia… Woof), le film offre un savant dosage d’humour et d’action pour un divertissement qui, certes, ne révolutionne pas la saga au charme toujours so british, mais en prolonge les obsessions et les marottes avec vivacité et minutie. Riche en inventions visuelles et autres jeux de mots, La Palme de la vengeance ne connaît pas une seule baisse de régime, et file à une vitesse folle. Un an après un Chicken Run: La Menace nuggets un tantinet moins convaincant, le film prouve que l’association entre Aardman et Netflix a du bon. On guette désormais avec une certaine curiosité ce que pourra bien donner la collaboration, tout récemment scellée, entre Aardman et la franchise… Pokémon. Rendez-vous, pour ça, en 2027.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici