Critique | Séries/Télé

Marvel boucle l’histoire de What If… en une troisième et dernière saison

3,5 / 5
La série What If… rappelle le dynamisme des comics originaux. © Disney+
3,5 / 5

Titre - What If... (saison 3)

Genre - Animation

Réalisateur-trice - A.C. Bradley

Quand et où - Disney+

Nicolas Bogaerts Journaliste

Avec des « si », Marvel pourrait nous faire croire en l’infinie possibilité d’un MCU par la multitude des combinaisons, révisions et multivers potentiels. Dans cette perspective, la série animée What If… ?, propose ici sa troisième et dernière saison.

Une troisième et dernière saison de What If…, toujours aussi désinvolte et survitaminée dans la redistribution des rôles de son univers super-héroïque. Ce grand mash-up qui inverse les rôles, permet des confrontations et des soubresauts sans filtre et offre de nouveaux fils narratifs à une pelote déjà bien fournie et parfois difficile à dénouer, a déjà donné de beaux motifs de réjouissance. Son crescendo dans l’action et sa surenchère visuelle, parfois jusqu’au gore, n’ont rien à envier à l’univers manga.

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L’animation, particulièrement flamboyante, a adopté dès la première saison la technologie du cel-shadding (« ombrage de celluloïd »), un dessin en aplat qui joue sur les contrastes et les ombres, se détournant du réalisme technologique et lisse de la 3D au profit d’une esthétique qui rappelle furieusement le dynamisme des comics originaux. Il accompagne toujours la fluidité des mouvements, les effets saisissants de l’action et l’humour omniprésent. Quoique… Sur ce dernier point, What If… ? a beaucoup moins envie de rigoler. Il faut dire que le monde est un peu en manque de motifs de le faire.

© Disney+

Cette troisième saison de What If… avance dans une atmosphère beaucoup plus glauque, cynique parfois, malgré la grande place accordée aux personnages légers que sont Howard the Duck (la voix de Seth Green) et Agatha Harkness (Kathryn Hahn). Le monde va mal et la série se veut sans doute une réflexion sur cet état de fait: ambition, pouvoir, injustice, domination, relations féodalisées contaminent de manière flagrante les intrigues, comme en écho avec une géopolitique globale qui craint. Heureusement, les valeurs plus réjouissantes de l’amitié, de la dérision, de la loyauté parviennent à surnager, offrant une part congrue de lumière dans un divertissement efficace, certes, mais passablement assombri.

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