Critique | Séries

The Marvelous Mrs. Maisel: la standuppeuse fait ses adieux en beauté

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Titre - The Marvelous Mrs. Maisel (saison 5)

Réalisateur-trice - Une série créée par Amy Sherman-Palladino.

Quand et où - Disponible sur Prime Video.

Casting - Avec Rachel Brosnahan, Alex Borstein, Michael Zegen.

Nicolas Bogaerts Journaliste

Midge Maisel, femme au foyer qui a brûlé les convenances pour assumer son grand rêve, tire sa révérence avec classe.

Dans cette ultime saison, chaque épisode s’ouvre sur un flash-forward qui propulse Midge Maisel sur une ligne du temps allant des années 60 aux années 90, avant de revenir au cours de l’histoire telle qu’elle s’est refermée en quatrième saison: elle est toujours en lutte, tant avec le monde extérieur, toujours si peu amène avec les femmes intransigeantes, qu’avec ses propres démons intérieurs pour continuer à brûler les planches de sa verve incendiaire. À ses côtés, Susie, sa fidèle agent et complice, lui dégote un excellent plan: rejoindre l’équipe d’auteurs du Gordon Ford Show, prestigieuse émission de talk en prime time. Encore une fois, elle est la seule femme dans un environnement d’hommes, forcément, tous de brillants comiques ayant quitté la scène pour un travail plus stable et rémunérateur.

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Dans le futur, Midge se sépare de Susie, dont les liens avec la pègre risquent de sacrément nuire à sa carrière et ont déjà envoyé son ex, Joel, à la case prison pour avoir trempé dans l’illégalité. Car Midge est devenue, enfin, une star. Mais sa vie intime et familiale est en lambeaux. Le dialogue permanent entre les époques permet de saisir le parcours de Mrs. Maisel dans son intégralité et de boucler de manière intéressante une série décidément extrêmement attachante.

Raconter la métamorphose de Midge Maisel, de femme au foyer à stand-uppeuse divorcée et libre n’a rien d’une mince affaire. C’est une aventure au moins aussi périlleuse et semée d’embûches que le destin de son personnage principal, toujours incarné à merveille par Rachel Brosnahan. Son amitié avec sa manager Susie (Alex Borstein) crève l’écran et est de celles qui vont marquer l’Histoire des séries. Leur alchimie explosive est mise à rude épreuve dans cette ultime saison, offrant par là quelques unes des plus belles scènes d’un ensemble qui en compte déjà beaucoup. The Marvelous Mrs. Maisel a également tenu le pari d’arches narratives secondaires foisonnantes et riches en rebondissements. Celle des parents Maisel, Abe (Tony Shalhoub) et Rose (Marin Hinkle) scandée par leurs névroses monomaniaques et touchantes, offre de purs moments de comédie.

La vie amoureuse de Midge, elle, ne satisfera peut-être pas les adeptes du happy end -franchement, que fallait-il attendre d’une romance avec le sulfureux Lenny Bruce? Plus généralement, et avec énormément d’aplomb, la série puise la force de sa conclusion dans un constat absolument contemporain: ce qu’il faut de courage de résilience, de renoncement et de fidélité à soi, en tant que femme, pour arpenter jusqu’au bout le chemin choisi.

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