Critique | Séries

All the Light We Cannot See: un réalisateur aguerri, un casting prestigieux, mais un résultat pas à la hauteur

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© netflix
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Titre - All the Light We Cannot See

Réalisateur-trice - Une série créée par Steven Knigh

Quand et où - Disponible sur Netflix

Casting - Avec Aria Mia Loberti, Louis Hofmann, Mark Ruffalo.

Nicolas Clément
Nicolas Clément Journaliste cinéma

Sur papier, All the Light We Cannot See a tout pour être une réussite. Adaptée du Pulitzer de l’Américain Anthony Doerr et scénarisée par Steven Knight, le créateur de Peaky Blinders, cette mini-série en quatre épisodes est en outre réalisée par l’aguerri Shawn Levy (les films La Nuit au musée, la série Stranger Things) et peut se targuer d’un casting international peu avare en visages familiers (Mark Ruffalo, Hugh Laurie, Lars Eidinger…). Le résultat, pourtant, n’est pas à la hauteur.

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L’histoire débute en 1944 à Saint-Malo, ville alors occupée par l’armée allemande, qui essuie au quotidien les bombardements des forces alliées. Une jeune Française aveugle, Marie-Laure LeBlanc (Aria Mia Loberti), y vit seule et cachée. Hantée par le souvenir étincelant de son père, elle émet illégalement sur les ondes radio, œuvrant ainsi pour la Résistance et le maintien d’une fragile lueur d’espoir. Côté allemand, Werner (Louis Hofmann, héros de la série Netflix Dark), un orphelin bricoleur enrôlé par les nazis, écoute religieusement sa voix. Le destin semble appeler ces deux âmes pures et solitaires à se rencontrer…

Travaillée par une dialectique forcée de l’ombre et de la lumière, la série joue maladroitement de ce rapprochement de cœur entre deux innocents qui relèvent de camps opposés dans un va-et-vient très systématique entre passé formateur et présent de l’histoire. Avec son esthétique numérique lissée, sa grandiloquence académique de mise en scène, sa solennité de pacotille, ses envolées violoneuses et sa conception puérile du Mal, elle offre surtout une vision romantisée de la guerre assez problématique. Chacun y déroule sa petite partition mélodramatique dans un esprit de joliesse décorative singulièrement inadapté. Dans ce chapelet mollasse d’images d’Épinal, tout est propre et coquet, naïf et simpliste.

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