Avec leurs traditions et leurs vieilles et interminables guerres, les yakuzas fascinent l’imaginaire collectif. Ce documentaire part à la rencontre de ces groupes mafieux qui s’adaptent sans cesse à leur environnement.
Depuis la promulgation dans les années 2010 de lois contre le crime organisé, on les disait finis, laminés. Les yakuzas, ces groupes mafieux qui prétendent contenir la violence par la violence et protéger la société, sont pourtant encore et toujours en activité. Une guerre entre deux factions fait rage depuis sept ans mais sans aucun civil décédé. La police les laisse donc s’entretuer. Au final, les plus grands ennemis des yakuzas, ce sont les yakuzas eux-mêmes… L’écrivain et réalisateur français Michaël Prazan a décidé de partir à leur rencontre. Et ils ont accepté de parler. Certains à visage découvert même. Appuyés par les commentaires d’un ex-inspecteur de police, d’un professeur de criminologie, d’une hôtesse ou encore de Jake Adelstein, le journaliste d’investigation auteur de Tokyo Vice, ils lèvent le voile sur le fonctionnement d’un milieu forcément opaque. Ils racontent des hors-la-loi issus des couches les plus pauvres et les plus discriminées du Japon. Le crime est pour eux un moyen de s’élever dans la société et d’acquérir une forme de respectabilité. Pas de vol ordinaire, à main armée ou d’agression sexuelle… Les yakuzas gagnent leur fric avec le trafic de drogues, leurs restaurants, leurs bars à hôtesses gérés par des gens de la société civile. Ils prennent des pourcentages sur les bénéfices et récoltent des taxes de protection. Guerres de gangs, liens avec les politiciens, maire abattu au pistolet et doigts coupés… Portrait d’un monde crépusculaire.
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