Festival d’Avignon: zoom sur les artistes belges

C’est une tradition ancrée: tous les ans, une poignée d’artistes belges fait transhumance, armée du courage d’affronter un été de représentations quotidiennes, vers la cité des Papes. Cette année ne fait pas exception au Festival d’Avignon. Aperçu.

D’abord, il y a l’incontournable. Anne Teresa De Keersmaeker, magistrale, est présente, à un jour près, sur toute la durée du Festival d’Avignon In (du 6 au 25/07 !). Avec sa création Exit Above, vagues de musiques, de mots et de corps contemporo-urbains que nous avions, public belge, pu applaudir au Théâtre National au mois de juin. Elle enchaînera avec la reprise, au Cloître des Célestins, d’En atendant, créé en 2010 au festival dans ce même lieu.

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Grand écart ensuite, avec une seconde présence belge au In, en contrebalance esthétique: Patrick Corillon, artiste plasticien wallon évoluant à la lisière des arts performatifs de tous genres, proposera son Portrait de l’artiste en ermite ornemental, ovni théâtral où l’objet manipulé ouvre sur le souvenir, l’enfance rêvée ou réelle. Un voyage assis, un rêve debout. Enfin, le Théâtre de Liège, maître de la coproduction, sera présent en filigranes, puisque The Confessions d’Alexander Zeldin, présenté dans la deuxième partie du In, est coproduit par l’institution qui l’accueillera en novembre 2023.  

Portrait de l'artiste en ermite ornemental, de Patrick Corillon, l'un des spectacles belges du In du Festival d'Avignon (c) Le Corridor

Côté Off, on ne présente plus l’incontournable théâtre des Doms, vitrine belge à l’année dans la cité des Papes, au pied du rocher du même nom. Sa programmation est féminine et flamboyante, avec une mention spéciale pour le doux et accrocheur Je crois que dehors c’est le printemps, le drôlatiquement dansé Simple (présenté aux Hivernales) ou le coup de poing Marche salope. Parmi d’autres. Sans oublier la programmation contemporaine, largement urbaine, des Garden Party du lieu, extraits de travail de 30 minutes d’artistes émergents, présentés dans le jardin suspendu, en journée. Hip-hop et mots au programme. 

Un peu plus loin, la Manufacture propose de rire, avec le vaudeville revisité -doublement nominé aux prix Maeterlinck- Mystère du gant, vaudeville à table, et Blockbuster (écriture Nicolas Ancion, jeu collectif Mensuel).

Les Editions Lansman, historique incontournable de cette étape avignonnaise, présenteront quelques-uns de leurs textes au plateau : Fourmi(s) de Florian Pâque, Confidences d’Adda Vernet, S’enfouir d’Aline César, Il nous faut arracher la joie aux jours qui filent d’Agnès Larroque et Dominique toute seule de Marie Burki  et Antoine Blanquart  (ce dernier aux Doms).

Au Théâtre 11, à deux minutes à pied de la gare et des remparts, le très applaudi Iphigénie à Splott, imposera ses mots vifs et sa musique live, et les marionnettes dégenrées/dérangées de la compagnie PointZero déploieront leur énergie folle de leur version revue et corrigée du Songe d’une nuit d’été. Incontournables.

Marie Darah glissera son slam dans L’argent fait le bonheur au Paradise République, alors que le théâtre Episcène proposera l’engagé Les Variations silencieuses, le théâtre le Castelet le seul en scène komique d’Edgar Kosma, et le théâtre Alya, le musical Naître.

A Avignon, tous sur le pont!

Festival d’Avignon, In du 5 au 25/07, infos et programmation : festival-avignon.com , Off du 07 au 29/07, infos et programmation : festivaloffavignon.com

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