[le jeu de la semaine] OlliOlli World: jusqu’ici, tout va bien

Michi-Hiro Tamaï Journaliste multimédia

Un peu moins cruel envers le joueur, OlliOlli World délaisse le pixel art pour plonger dans un dessin animé insulaire aux airs de fantasme pour skaters.

Qu’ils se déroulent sur béton ou sur poudreuse, les jeux de glisse n’occupent plus le haut de l’affiche. Les sagas de la fin des années 90 comme SSX, Cool Boarders ou Tony Hawk voient leurs planches prendre la poussière. Avant les pistes enneigées de l’imminent Shredders (un projet belgo-suédois), OlliOlli World ranime la culture des tricks et l’obsession de l’atterrissage. Par la même occasion, Roll7, son développeur londonien tire un trait sur Laser League, jeu d’arcade multi-joueurs sorti il y a trois ans et mollement inspiré de Rocket League,.

Lâché en 2014, le premier OlliOlli s’inspirait notamment de l’antique Skate or Die: Bad’n Rad de Konami. Le jeu d’arcade hyper exigeant séduisait. En outre, ses développeurs s’impliquaient dans des projets de réinsertion sociale. Toujours vu de profil, OlliOlli World délaisse les pixels des deux précédents épisodes pour adopter du cell shading. Cette approche évoquant notamment Jet Set Radio et Adventure Time se double de rides dont la profondeur de la 2,5 D dope l’impression d’immensité des décors et la sensation de vitesse.

[le jeu de la semaine] OlliOlli World: jusqu'ici, tout va bien

Peuplée d’une galerie d’habitants excentriques et attachants, Radlandia, l’île d’ OlliOlli World, a tout du rêve de skater. Sa géographie, son architecture et sa religion ont tout pour plaire au dieu de la roulette. De la forêt de Cloverbrook au désert de Burntrock, cet archipel à la cool se divise en cinq zones aux thèmes classiques mais efficaces. Cerise sur le pixel, la customisation de son avatar et de sa planche ouvre pléthore d’options. Manette en main, le jeu se vit comme une succession de niveaux à défilement automatique à la manière de Super Mario Bros sur NES. Impossible de s’arrêter en chemin. Précision, timing impeccable et gestion de la vitesse (pour survoler de longs obstacles) y sont vitaux pour survivre aux rampes et autres tremplins jalonnant ses parcours à tombeau ouvert. Proche d’un trip de montagnes russes, OlliOlli World exige de retenir tous ses obstacles par coeur. Comme autant de notes sur une partition musicale.

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Amer béton

Moins hardcore depuis qu’il n’est plus édité par Devolver mais par Take-Two Interactive, Roll7 dissémine désormais des checkpoints sur ses longs niveaux jalonnés d’escaliers, de cristaux à détruire et autres surprises animales. Dans le même ordre d’idées, la réception au sol ne demande plus d’appuyer préalablement sur une touche dédiée pour éviter la chute. Atterrir dans les règles de l’art reste toutefois récompensé d’un gain de vitesse et de points supplémentaires. Évoquant le skate d’Electronic Arts, l’activation des figures demande de diriger le stick droit du joypad vers plusieurs directions cardinales pour choisir un type grind sur une rampe par exemple. D’un noseslide à un tailslide, cette prise en main intuitive se complète de nouveaux tricks. Caler un wallride sur un panneau publicitaire gigantesque. Descendre un escalier pour éviter in extremis une chute et doper ainsi le multiplicateur de score. Encore mieux, Roll7 autorise désormais des demi-tours et place en cours de route des sections aux airs de half-pipes. Une formule affinée qui pourrait réconcilier enfin gaming et skate.

OlliOlli World

Arcade. Édité par Take-Two Interactive et développé par Roll7, âge: 3+, disponible sur PC, PlayStation 4, PlayStation 5, Nintendo Switch, Xbox One et Xbox Series. ****

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