Critique | Livres 4 / 5 Critique | Livres Rosa Mogliasso déroule le mode d'emploi du polar Rosa Mogliasso mêle dans un même roman drôle un atelier d’écriture, le polar qu’il fait naître et le B.A.-BA du métier! Instructif et bluffant.
BD BD “Lisez Crepax: l’érotisme, c’est la vie!” “Cet essai est né d’une danse avec des personnages de fiction, d’étreintes avec des figures de papier qui me hantent depuis l’adolescence”, explique la philosophe et figure des lettres belges Véronique Bergen en ouverture de son essai, le premier en français, consacré à Guido Crepax. Crepax? Un grand maître italien du 9e art, né en 1933, mort 70 ans plus tard, et qui occupe comme elle le souligne “une place singulière dans la bande dessinée italienne et internationale de la deuxième moitié du XXe siècle”, puisqu’il doit être un des rares dont on trouve les œuvres tant dans les bibliothèques des esthètes sophistiqués que dans celles des vieux libidineux! Connu pour sa série Valentina qu’il a menée toute sa vie dès 1965, et, surtout, pour ses récits érotiques entre autres adaptés de Sade et marqués par des jeux sado-maso souvent extrêmes, Crepax ne jouit pas, en France ou en Belgique en tout cas, de la reconnaissance et du retentissement d’un Manara ou d’un Pratt auprès du grand public. Grave erreur selon Véronique Bergen, qui souligne, comme d’autres avant elle, les révolutions graphiques et narratives marquées par les années 60 et inventées par ce grand maître du noir et blanc, mais aussi -et surtout- l’incroyable modernité des thèmes et des approches de l’artiste. Bref, un auteur mâle mais pas alpha qui pourtant sent le souffre aujourd’hui... Ce qui n’était pas pour déplaire à notre autrice, qui n’a rien perdu de son esprit punk
BD BD Au Festival d'Angoulême, la "world BD" prend ses quartiers Poussée dans le dos par le succès du manga et du roman graphique, et par une ambiance générale tournée vers la déconstruction, la bande dessinée étrangère, hors Japon, Europe ou USA, s’installe de plus en plus sur les étals et dans les palmarès. Un succès à l’image des éditions Çà et là, qui s’adjugent à angoulême un deuxième Fauve d’or d’affilée.