Bibi Club, le duo pop venu du Québec pour “réchauffer les gens”

Bibi Club, un duo à suivre. © Manoushka Larouche
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Bibi club, duo venu du froid Canada, sort unn deuxième album chaleureux, Feu de garde. Rencontre et portrait.

Bibi Club. Derrière ce nom un peu étrange qui sonne comme une émission de télé pour enfants (quoi, t’aimes pas les dessins animés?) se planque un flottant duo canadien de pop rêveuse formé en 2017 par Adèle Trottier-­Rivard et Nicolas Basque. Un couple à la scène comme à la ville de multi-instrumentistes chevronnés qui a du Stereolab et du Electrelane dans le sang.

Montréalaise de souche, Adèle est née dans une famille mélomane (sa mère anime une émission radio de musique classique, son père, Michel Rivard, est auteur-compositeur, a fait partie du groupe Beau
Dommage et vécu à Bruxelles). Elle a étudié la musique, exploré les sonorités brésiliennes, travaillé en studio et participé à des projets DIY.

Background plus électronique. Nicolas, zéro parent 
musicien, a commencé son parcours académique avec la guitare jazz et terminé en électroacoustique. Il a composé pour le théâtre et a accompagné Pierre Lapointe et Marie-Pierre Arthur. Ces deux-là se sont rencontrés autour du groupe Plants and Animals. « Ça existe encore. On fait juste moins de trucs ensemble. » Et ils ont lancé Bibi Club après avoir bossé avec des vidéastes sur une installation audiovisuelle dans une galerie d’art.

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« On a tout de suite eu l’impression de parler le même langage musical, explique Nicolas. On suit beaucoup notre instinct. Tous les deux, on aimait énormément Suicide. Qui est plus dark que nous évidemment. Mais il y a quelque chose dans son minimalisme qu’on retrouve aussi dans notre univers. » Adèle acquiesce: « Je me suis rendu compte qu’on s’inspirait d’artistes qui possèdent une certaine tension, une certaine radicalité mais toujours dans un espace lumineux. Sans tomber dans la violence ou la provocation. Je pense à Alice Coltrane comme à des projets britanniques. » Visez Dean Blunt et Tirzah. Entendez aussi du Beach House, du Beach Fossils,
du Lætitia Sadier et de la pop moderne en français.

« Stereolab a été pour moi une grande source d’inspiration. J’étais jeune quand j’ai découvert ce son et cette possibilité de chanter en français en envoyant un message plus universel. En brisant cette barrière de la langue. Le tout avec honnêteté, simplicité. » « Et en même temps avec un truc très punk, ponctue Nicolas. Ça ne sonne pas propre. Mais il y a une certaine forme de douceur.« 

Né dans le mouvement, le voyage et les rencontres, Feu de garde, le deuxième album de Bibi Club, parle d’empowerment féminin, de communauté, de parentalité, d’obstacles, de fatalité… Traduction du terme watchfire, l’expression vient d’un poème de Lord Byron qui s’est glissé sur leur chanson Ce qui va disparaître. « En gros, c’est un feu maintenu toute la nuit pour protéger et réchauffer les gens. On aimait l’image…« 

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