Top-cases (2/6): le pinwheel effect, impression de bagarre

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Olivier Van Vaerenbergh
Olivier Van Vaerenbergh Journaliste livres & BD

Chaque semaine, décryptage express d’un gimmick graphique propre à l’univers de la BD. Cette semaine: le pinwheel effect.

Quoi

Pas simple de donner l’impression de mouvement avec des dessins figés. Problème résolu pour représenter une bagarre avec le « pinwheel effect »: un même dessin de deux personnes qui se battent, mais représenté plusieurs fois autour d’un même centre de rotation.

Origine

Ce code graphique et classique apparaît dès le début du XXe siècle dans les comics américains. C’est d’ailleurs Edwin George Lutz, une nouvelle fois, qui, en 1920, le théorise et le nomme, dans son livre Animated Cartoons, dans un contexte d’animation plus que de bande dessinée -ouvrage qui a ainsi aidé Walt Disney à démarrer. Le « pinwheel effect » ou « effet roue de foire » consiste à faire tourner un dessin, par exemple de deux garçons qui se battent, autour d’un centre de rotation lui-même placé au centre du dessin et de la bagarre, pour donner l’impression de vitesse et de mouvement. En image fixe, il « suffit » de représenter plusieurs fois, en tout ou en partie, le même dessin dans une seule case, selon le même principe de rotation. Le pinwheel effect va désormais faire florès.

Top-cases (2/6): le pinwheel effect, impression de bagarre

Anecdote

Si on en devine les prémices dans certaines cases du Zig et Puce d’Alain Saint-Ogan dès les années 30, c’est évidemment dans l’Astérix d’Uderzo que l’on retrouve le plus fréquemment ce code graphique sans cesse réinventé, parfait pour casser du Romain ou, mieux, répéter les castagnes entre Ordralfabetix le poissonnier et Cétautomatix le forgeron. Greg, quand il dessinait, usait également beaucoup de cet effet « roue de foire », entre autres dans sa reprise de… Zig et Puce.

(avec l’aide précieuse du magasin-magazine La Crypte Tonique)

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