Reportage à Angoulême de notre envoyé spécial Lucky Luke

© Bouzard
Olivier Van Vaerenbergh
Olivier Van Vaerenbergh Journaliste livres & BD

Il régnait comme une odeur de crottin, cette année, au festival international de la bande dessinée: de Hermann à Bouzard en passant par Blain, auteurs et éditeurs n’en finissent plus d’aimer le western. Qu’il soit drôle, réaliste ou largement dévoyé.

Ce n’est pas Guillaume Bouzard qui nous dira le contraire, lui qui a justement imaginé et dessiné rien que pour nous l’arrivée de « son » Lucky Luke dans les bulles du festival: les cow-boys ont la cote en BD! La tendance était déjà présente l’année dernière avec la formidable exposition consacrée au Lucky Luke de Morris, à l’occasion de son 70e anniversaire; elle s’est confirmée cette année avec une omniprésence de Stetson et de colts dans le festival et chez la plupart des éditeurs, quel que soit leur style ou leur ligne éditoriale respective. La faute, en grande partie, à Hermann, nommé par ses pairs président de cette édition, dont la carrière et l’imposante rétrospective sont presque entièrement dévouées au western, qu’il fût réaliste avec Comanche, post-apocalyptique avec Jeremiah ou d’une brûlante actualité avec Duke, sa nouvelle série (entamée à l’âge de 78 ans!) réalisée avec son fils Yves H. au scénario. Mais Hermann n’est pas le seul responsable de cette omniprésence, nombre d’éditeurs ont profité d’Angoulême pour dégainer leur western, qu’ils soient dans une veine traditionnelle et réaliste comme les séries Undertaker ou Stern chez Dargaud ou comme le one-shot La Biographie des Frères Dalton, chez Paquet, humoristiques comme la série Lincoln (Glénat) ou l’hilarant « Lucky Luke par… » de Bouzard (Dargaud encore), voire carrément inclassables comme le Scalp de Hugues Micol ou l’inattendu retour de Gus, la formidable série de Blain. Quelques titres parmi d’autres qui prouvent l’étonnante vivacité d’un genre dont l’intérêt, chez les auteurs et les lecteurs, ne faiblit pas, sans qu’il s’explique pour autant. À moins de revenir sur son histoire et son évolution avec quelques-uns de ses auteurs.

Reportage à Angoulême de notre envoyé spécial Lucky Luke
© Bouzard

Tragédies grecques

Si la réussite et le succès populaire de Lucky Luke ont longtemps fait de l’ombre aux westerns humoristiques (il faudra attendre Les Tuniques Bleues pour lire, en français, d’autres exemples), le genre dans son ensemble a rapidement trouvé dans la BD un terreau d’une rare fertilité, avec de grandes séries d’aventures toutes aujourd’hui considérées comme des classiques: Jijé crée Jerry Spring en 1954, suivi neuf ans plus tard par le Blueberry de Charlier et Giraud, lui-même suivi par Comanche, de Greg et Hermann. Trois grands classiques qui à l’époque empruntaient alors beaucoup aux westerns de John Wayne, plus violents et moins légers que les serials des années 30, mais restaient pour l’essentiel toujours aussi binaires. Les années 60 et l’avènement du cinéma de Peckinpah, plus sombre, adulte et nuancé que ses prédécesseurs, modifiera de même la donne en BD: Giraud suivra avec Blueberry cette voie plus naturaliste et torturée, alors qu’Hermann fera de même en… abandonnant Comanche et en créant Jeremiah, western cette fois moderne et post-apocalyptique. Un choix que le président du festival nous expliquait récemment: « Greg était marqué par un certain cinéma, plus John Wayne que Peckinpah, qui ne me convenait plus. Je voulais autre chose, plus dur, plus collant à la réalité, moins stéréotypé. Le Wyoming de Greg tenait plus du fantasme que de la documentation. Depuis, mes retours au western se sont faits sous d’autres influences. On a tué Wild Bill, par exemple, est influencé en grande partie par le Little Big Man d’Arthur Penn. »

Yves H., scénariste et fils d’Hermann, confirme: « Je sais ce qui l’ennuie, je sais ce que je dois lui servir: rien de contemporain, beaucoup de grands espaces et l’expression, parfois, d’une violence encore sauvage. Or le western, c’est une version modernisée de la tragédie grecque: si le genre est extrêmement défini, codé, tout y est permis! Et c’est aussi l’envie affichée du grand public: la série des Comanche, plus encore que Bernard Prince, représente les fonts baptismaux de son oeuvre, elle fait l’unanimité. Quand l’envie d’une nouvelle série nous a démangés, on a même pensé un temps à reprendre Comanche pour le renouveler, mais les ayants-droits de Greg n’étaient pas d’accord. Duke, c’est un Comanche plus moderne, avec des ressorts plus psychologiques et moins manichéens. »

Cette mue vers plus de modernité du western franco-belge réaliste et traditionnel s’est exprimée dès les années 70, avec la montée en puissance d’un cinéma de genre plus naturaliste, incarné par Little Big Man ou Jeremiah Johnson. Et s’incarnera en bande dessinée dans le personnage de Buddy Longway, créé par le Suisse Derib en 1974, cinq ans après la naissance de Yakari, son western humaniste destiné spécifiquement aux enfants -et qui continue lui aussi de faire la joie des (jeunes) festivaliers. Buddy Longway a à lui seul cassé bien des codes: les Indiens et la nature sont au centre des intrigues, les personnages vieillissent, meurent parfois… La figure du héros n’est plus ce qu’elle était. Le champ des possibles était désormais ouvert: le genre va, comme au cinéma, s’ouvrir à tous les styles, de l’humoristique au réaliste, en passant par la grande tendance de ces dernières années, après des années 2000 moins excitantes, et qui consiste à déconstruire et à dévoyer le genre pour mieux en extraire la quintessence. Ou, comme Bouzard, juste pour bien se gondoler.

Reportage à Angoulême de notre envoyé spécial Lucky Luke
© Bouzard

Jouets et chalumeau

Si des auteurs comme Blain, Hugues Micol ou Frederik Peeters se plaisent à réellement dévoyer le genre avec, respectivement, Gus, Scalp ou L’Odeur des garçons affamés, pendant que d’autres lui rendent hommage comme le formidable Ralph Meyer avec Undertaker ou Matthieu Bonhomme avec ses Texas Cowboys sur scénario de Trondheim et le premier one-shot Lucky Luke -qui vient de rafler à la fois le prix du public et celui des lycées-, d’autres comme Guillaume Bouzard donc, un auteur presque aussi drôle que ses BD, y voient surtout une occasion de bien rire en en détournant les codes, les clichés ou les figures imposées -puisque tout le monde les connaît. « C’est comme si on m’avait permis d’utiliser un chalumeau sur des jouets en plastique super connus!« ,s’esclaffe l’auteur, unanimement apprécié, de Jolly Jumper ne répond plus, deuxième « Lucky Luke par… » et qui est autant un album de Lucky Luke qu’un véritable album de Bouzard, celui de ses premiers fanzines Caca Bémol, de Plageman, de Autobiography of me ou de son récent Le Rugby, qui sort en même temps dans la Petite Bédéthèque des Savoirs -lui qui ne s’en était jusque-là pris qu’au football, pour le plus grand plaisir du magazine So Foot. « C’est l’éditeur de Dargaud, Philippe Osterman, qui m’a proposé cet album, il me voyait bien dans cet univers. J’ai évidemment dit oui tout de suite, c’était trop bien, même si je me demandais ce que mon style un peu outrancier pouvait donner sur un western, même humoristique: le genre demande normalement une imagerie forte, des décors et, de fait, j’en ai chié grave avec les colts et les chapeaux! Mais la BD, ça m’est venu quand mon père m’a abonné à Spirou, je devais avoir 7 ans; je suis devenu raide dingue des Tuniques Bleues et de Lucky Luke, j’ai tout de suite su que c’était ça que je voulais faire! Et ici, j’ai trouvé les conditions idéales: on m’a laissé une totale liberté, dont celle de complètement m’approprier le personnage. Rapidement, il est devenu « mon » Lucky Luke, que j’ai donc traité comme je le fais avec mes autres BD; je n’écris jamais de scénario -je ne suis pas dilettante mais un peu feignant, je déteste faire deux fois la même chose. J’avais cette saynète d’un type méconnaissable et barbu qui rentre chez le coiffeur et en ressort en Lucky Luke, l’idée aussi de traiter la relation entre Lucky et son cheval comme une parabole du couple, et puis de jouer avec tout ce qu’on connait de la série: ses méchants, ses couleurs, ses figures répétitives -je me suis juste privé de Rantanplan, faut jamais rajouter de crème sur un bon gâteau. Ensuite j’essaie de raccrocher le tout, mais en gardant cette urgence, cette spontanéité: c’est cette vitesse d’exécution qui donne, je crois, l’énergie et la vivacité de mon trait et de mes histoires.« 

Reportage à Angoulême de notre envoyé spécial Lucky Luke

On confirme: Jolly Jumper ne répond plus multiplie à chaque planche les clins d’oeil, les jeux de mots et les phrases à double sens, dans une intrigue qui voit Jolly Jumper snober son cow-boy, à qui il refuse désormais d’adresser la parole. On y voit même Ma Dalton se préparer à épouser Phil Defer! Une totale réussite, réellement hilarante, et qui devrait connaître le même succès que L’Homme qui tua Lucky Luke, le one-shot de son prédécesseur Matthieu Bonhomme. Non, décidément, le western, même gentiment moqué, n’est pas près de déserter le rayon BD.

  • UNE HISTOIRE DE LUCKY LUKE: JOLLY JUMPER NE RÉPOND PLUS, DE GUILLAUME BOUZARD, ÉDITIONS DARGAUD, 48 PAGES. ****(*)
  • LE RUGBY, D’OLIVIER BRAS ET GUILLAUME BOUZARD, ÉDITIONS LE LOMBARD, PETITE BÉDÉTHÈQUE DES SAVOIRS N°15, 72 PAGES. ****

Un terrain de liberté

Christophe Blain renoue lui aussi avec le western et sa formidable série Gus, trio de cow-boys aussi sanguinaires que sentimentaux. Un plaisir et un hommage dévoyé à un genre qu’il a toujours aimé.

Reportage à Angoulême de notre envoyé spécial Lucky Luke
© Christophe Blain

« Je n’y suis pas revenu. Je ne l’ai jamais lâché. » Au moins c’est clair d’entrée de jeu: même s’il s’est écoulé huit ans depuis la dernière apparition de Gus et de ses compères -on l’avait laissé le coeur brisé et le pif racrapoté à la fin de Ernest-, Christophe Blain n’a jamais délaissé Gus, qu’il avait envisagé comme une longue et imposante série dès le premier album, en 2007, quand il surprit tout le monde, lui qui pouvait tout se permettre, en se lançant dans le western, évidemment à sa sauce, après avoir longtemps donné dans les genres, avec Isaac le pirate (cinq tomes de 2001 à 2005), Donjon (quatre tomes) ou Socrate, le chien de Sfar (trois tomes). Celui qui est considéré, à l’instar des Blutch, David B., Trondheim ou Guibert, comme l’un des phares de cette « nouvelle bande dessinée française » qui règne depuis 20 ans, n’a donc jamais eu l’intention d’en finir avec le Far West, son imagerie et ses ressorts qu’il s’amuse, depuis déjà près de 300 planches (!), à tordre et à se réapproprier. « Il y a des éléments de ce Gus qui étaient déjà écrits quand je faisais le premier. Tout chez moi est d’abord écrit. Très écrit! Il y a ici des moments envisagés depuis longtemps, et la suite existe déjà. Mais il y a eu Quai d’Orsay (son récit en deux tomes dans les couloirs du ministère des affaires étrangère, énorme succès critique et public, devenu film de Tavernier, NDLR), un projet que je n’avais pas vraiment prévu et qui m’a pris trois ans. Puis il y a eu La Fille, un projet vraiment à part, très expérimental, suivi d’un spectacle qui m’a lui-même demandé beaucoup de travail. Le temps est incompressible, c’est la seule explication, même si c’est vrai que je réenclenche ici un certain processus, plus productif. » Qui le fait donc replonger dans un univers qui ne peut que lui convenir: Blain n’aime rien plus que fouiller les sentiments ordinaires de personnages plongés dans l’extraordinaire. « Or le Far West est un pur terrain de liberté, et une vraie tradition dans la BD franco-belge: les plus grands connaisseurs du genre, c’est bien nous, les Européens. »

Aventure et mythologie

Reportage à Angoulême de notre envoyé spécial Lucky Luke
Nourri de BD lorsqu’il était enfant -« Je lisais des BD avant de savoir lire, Je me souviens surtout de Tintin et de Lucky Luke, et j’y reviens toujours« -, Christophe Blain est de cette génération « auteuriste » qui aime à se replonger dans les genres et la grande aventure, à l’image de son ami, camarade d’atelier et ex-beau-frère Matthieu Bonhomme qu’il remercie dans Happy Clem, le quatrième tome de Gus. Or pour se faire, rien ne vaut le western: « Le grand spectacle, la grande aventure, en Europe, on n’a pas les moyens de les faire au cinéma, on les fait dès lors et depuis toujours en bande dessinée, contrairement aux USA où le cinéma a phagocyté le genre: dans les comics, le western est quasiment inexistant. Je crois que c’est aussi simple que ça. Et pour un dessinateur qui comme moi se définit à la base comme réaliste, le Far West véhicule des images très marquées, presque mythologiques.« 

  • GUS (TOME 4), DE CHRISTOPHE BLAIN, ÉDITIONS DARGAUD, 104 PAGES. ****(*)
Angoubelge

Les Belges auront été à la fête de cette 44e édition du festival international de bande dessinée, entre le Grand Prix, une expo remarquée et une forte présence.

Reportage à Angoulême de notre envoyé spécial Lucky Luke
© Bouzard

La Belgique reste décidément une terre féconde pour la bande dessinée: on a pu s’en rendre compte pendant trois jours à Angoulême, transformée brièvement et comme chaque année en centre du monde du Neuvième Art. Dimanche, au lendemain de l’annonce du palmarès, la foule se pressait sur le stand Wallonie-Bruxelles International qui accueille en son sein l’éditeur Frémok, particulièrement à la fête cette année. Outre le fait d’être très impliqué dans une des expos les plus frappantes de cette édition (voir par ailleurs), l’éditeur avant-gardiste basé à Bruxelles a remporté pour la première fois de son histoire et à la surprise quasi générale le Fauve d’Or du festival, avec Paysage après la bataille, l’éprouvant mais magnifique roman graphique réalisé par Eric Lambé et Philippe de Pierpont, co-édité avec Actes Sud BD. Une oeuvre peu commune de 420 pages sur le deuil d’une mère et la dévastation intérieure, tout en épure, économie de mots et approche picturale, capable de rendre palpable une douleur insondable -et qui a d’ailleurs fait de l’ombre à une autre douleur exprimée en BD, celle de Catherine Meurisse et de sa formidable Légèreté, grande oubliée du palmarès. Un palmarès et un festival pourtant, cette fois, épargnés par les polémiques, malgré le peu d’auteures présentes une nouvelle fois dans la liste des prix -des prix remis par un jury présidé cette année par l’irréprochable anglaise Posy Simmonds, qu’on ne pourra donc pas taxer de sexiste.

Pour le reste, on l’a dit, il n’y en a presque eu que pour les Belges, entre la présidence et l’exposition rétrospective d’Hermann, le retour de Dupuis (absent depuis cinq ans), la présence appuyée de Gaston Lagaffe pour son soixantième anniversaire, l’inauguration d’un dessin de François Schuiten de plus de 2000 mètres carré imprimé sur métal perforé et emballant désormais le bâtiment des archives départementales, ou notre lot toujours imposant d’auteurs et d’éditeurs. Une édition du festival d’Angoulême qui laissera malgré tout un petit goût de trop peu, consensuelle dans sa programmation et ne s’enthousiasmant réellement que le temps d’une soirée BD Cul organisée par les Requins Marteaux. Et qui surtout annonce une nouvelle ère du festival, probablement marquée par une baisse conséquente de ses moyens, tant publics que privés: si une nouvelle organisation et de nouvelles finalités seront au programme de la prochaine édition, le directeur artistique du festival a d’ores et déjà prévenu qu’il faudra en réduire la voilure et peut-être s’ouvrir aux jeux vidéo… Le Suisse Cosey, lui, aura de toute façon droit à sa grande rétrospective en 2018: il a été élu par ses pairs président de la prochaine édition, devant Manu Larcenet et Chris Ware.

La claque Knock Outsider

Il y avait bien sûr les grandes et magnifiques rétrospectives consacrées à Hermann ou Will Eisner, mais il est une expo dont la puissance aura fait l’unanimité cette année, et que l’on doit en grande partie à des créateurs porteurs d’un handicap mental. Knock Outsider Komiks présentait en effet les oeuvres réalisées au sein de La S Grand Atelier, le laboratoire artistique installé à Vielsalm et qui depuis 30 ans accueille et accompagne des artistes mentalement déficients mais encadrés par des animateurs eux-mêmes artistes, qui mêlent leurs pratiques artistiques avec celles des résidents de La S. Une rencontre entre de l' »outsider art » et des artistes contemporains comme Dominique Goblet ou Antoine Marchalot, donnant naissance à des oeuvres graphiques d’une folle énergie et qui ont bouleversé leurs propres pratiques artistiques -tel Fran Disco, une ville-monde en perpétuel développement, construite tout en scotch et carton par le trisomique Marcel Schmitz, et devenue une bande dessinée, Vivre à Fran Disco, réalisée à quatre mains avec Thierry Van Hasselt, cheville ouvrière de l’éditeur Frémok. Frémok qui consacre désormais un label entier à ces expérimentations effectuées à la S Grand Atelier. De ce mélange d’art brut et de BD très indé naissent des oeuvres d’une force graphique rare, qui interrogent sur cet écart pas si grand que ça entre les pratiques d’une BD dite intello et ce qui semble, mais semble seulement, être son exact contraire, tout en spontanéité. Et qui, surtout, relativisent méchamment la notion de déficience mentale. La S Grand Atelier et Frémok seront par ailleurs très présents à Bruxelles en avril prochain, avec une série d’expos et d’événements labellisés Knock Outsider -et dont on vous reparlera plus en détails d’ici là.

Les Prix de la Fête

Malins, la Fête de la BD de Bruxelles et sa nouvelle tête de gondole Thierry Tinlot, ancien rédac chef des magazines Spirou et Fluide Glacial, ont profité d’Angoulême pour annoncer leurs propres nouveautés, au programme de la prochaine édition, du 1 au 3 septembre. À savoir la création de prix BD « les mieux dotés en Europe et dans le monde!« . Pour sa 8e édition, la Fête de la BD remettra ainsi et pour la première fois ses Prix Atomium, avec une dotation, en cash ou en visibilité, d’un total de 100.000 euros. Outre l’intégration du prix Raymond Leblanc réservé aux jeunes auteurs (20.000 euros + l’édition d’un album en alternance entre les éditions Le Lombard et Futuropolis), le festival cornaqué par Visit Brussels crée ainsi le Prix de la Fédération Wallonie-Bruxelles (10.000 euros), le Prix Spirou de l’aventure humoristique (15.000 euros + une publication dans le magazine) ou encore le Prix Atomium de Bruxelles (7.500 euros). Ambition affichée: soutenir en tant que service public la création BD qui s’est considérablement fragilisée. Et se faire définitivement une place à part et importante dans le monde des événements BD.

Le palmarès

  • Fauve d’or Meilleur album: Paysage après la bataille, de Philippe de Pierpont et Eric Lambé (Actes Sud BD/Frémok)
  • Prix spécial du jury: Ce qu’il faut de terre à l’homme, de Martin Veyron (Dargaud)
  • Prix de la série: Chiisakobe, de Minetaro Mochizuki (Le Lézard Noir)
  • Prix révélation: Mauvaises filles, d’Ancco (Cornélius)
  • Prix patrimoine: Le Club des divorcés, de Kazuo Kamimura (Kana)
  • Prix du public Cultura: L’Homme qui tua Lucky Luke, de Matthieu Bonhomme (Dargaud)
  • Prix jeunesse: La Jeunesse de Mickey, de Tébo (Glénat)
  • Prix de la BD alternative: Biscoto, le journal plus fort que costaud
  • Prix polar: L’Été Diabolik, d’Alexandre Clérisse et Thierry Smolderen (Dargaud)

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