48h, 13 BD, 1 euro

Le concept est aussi simple -des BD quasi gratuites- que le but est limpide: dans l’univers multimédia d’aujourd’hui, la bande dessinée n’est plus le mass media qu’elle était, et doit désormais se battre pour attirer de nouveaux lecteurs. Et quoi de mieux que les promos de l’année pour attirer le chaland?

Voilà donc venu le temps de la 4e édition des 48h BD qui se tient en même temps en France et en Belgique dans plusieurs centaines de librairies et points de vente. Une opération qui a effectivement fait du chemin depuis 2013, lorsque huit éditeurs se réunissaient pour offrir 100.000 BD dans 800 librairies; elles sont désormais 1300 à s’associer à cette opération séduction, qui voit treize éditeurs -dont, nouveauté, deux éditeurs de mangas- offrir 230.000 ouvrages à un euro, jusqu’à épuisement des stocks. Treize éditeurs, donc treize BD puisées dans chacun de leur catalogue, pas toujours de la première fraîcheur, mais susceptibles paraît-il de plaire au plus grand nombre. S’il n’y en a qu’une à exiger de votre libraire, sans autre obligation d’achat, il s’agira évidemment du premier tome de Petit Poilu, chef-d’oeuvre absolu, graphique et poétique, de la BD sans parole à destination d’abord des plus petits, puis de tous les gens de goût.

L’opération permettra ensuite, avec les euros collectés, d’offrir cette fois environ 50.000 albums à des bibliothèques, des écoles et des centres culturels, et pour la première fois aussi à l’ONG Bibliothèques sans frontières, laquelle compte en fournir aux réfugiés de Calais. Enfin, pour être complet, et toujours pendant ces 48h, onze BD numériques seront également disponibles au prix cette fois de 99 centimes. Faites-vous plaisir, et faites plaisir aux libraires: ils comptent sur vous pour se débarrasser des piles qui encombreront leur caisse, et aussi pour faire partie des 28% de visiteurs qui, les éditions précédentes, ont aussi acheté d’autres livres, à leur vrai prix.