Critique | Musique

Justin Timberlake – The 20/20 Experience 2/2

Laurent Hoebrechts
Laurent Hoebrechts Journaliste musique

POP | 2013, l’année des retours-surprises, de ceux que l’on n’attendait plus.

Justin Timberlake - The 20/20 Experience 2/2
© DR

De David Bowie à Daft Punk en passant par Mazzy Star ou My Bloody Valentine… En mars dernier, Justin Timberlake lui-même remettait le couvert. Avec The 20/20 Experience, le chanteur-comédien-showman sortait son premier album en sept ans. Si le disque était sanctionné de deux hits, Mirrors et le plus contestable Suit & Tie, il n’était pas non plus le retour ébouriffant que certains attendaient. Pas de quoi cependant entacher l’image de marque « cool » du bonhomme, au contraire. Timberlake se permet d’ailleurs d’insister: comme annoncé dès le départ, il sort aujourd’hui un 2e album issu des mêmes sessions d’enregistrement. L’objet aurait pu servir à faire un pas de côté, chercher de nouveaux terrains sonores. Hormis l’une ou l’autre exception (le riff bluesy d’Only When I Walk Away, qui vire reggae en cours de route), c’est loupé.

A la production, Timbaland est encore et toujours derrière les manettes. Du coup, sur une bonne moitié du disque (la première), la cylindrée Timberlake roule en total cruise control. Cabaret, TKO… Rien qui n’aurait déjà pu sortir en 2006. Lancé comme cela, on a l’impression que Timberlake pourrait encore faire quinze albums de la même trempe. Certes, il y met les formes: tout en restant dans sa zone de confort, il parvient à convaincre, évitant (de peu) l’auto-parodie. Même prévisible, sa pop continue par exemple de s’étirer, et de jouer avec le carcan habituel de trois minutes. A l’instar du chapitre précédent, The 20/20 Experience 2/2 cultive ainsi le même paradoxe: celui de paraître à la fois balisé et hors-format. ˜

  • Justin Timberlake, The 20/20 Experience 2/2, distribué par Sony.
  • En concert les 1 et 2/05, au Sportpaleis, Anvers.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content