Hamza au top, Damso à la cave: les tops et les flops du 1er jour des Ardentes

Luidji, Les Ardentes, 2023 © TheDenCLubiii
Laurent Hoebrechts
Laurent Hoebrechts Journaliste musique

Outre l’ovni Kendrick Lamar, retour sur les principaux faits d’armes de la première journée des Ardentes

Démarrage en fanfare pour les Ardentes. Avec, une fois n’est pas coutume, pas mal de musiques jouées live. Et une première tendance scénographique, de Disiz à Khali en passant par Hamza : l’omniprésence de l’escalier, façon Truman Show…  L’occasion d’un top à plusieurs étages.

Sur le rooftop

Hamza: le rassembleur

Qui aurait cru, il y a quelques années encore, que le rappeur bruxellois donnerait l’un des concerts les plus rassembleurs du festival ? Soyons clairs : Hamza ne sera jamais une bête de scène. Et comparé à son concert de l’an dernier, sans véritable enjeu, mais absolument jouissif, il a souvent paru paumé, seul sur la stage principale. Mais le kid de Laeken dispose aujourd’hui de tellement de tubes que, même en l’absence de tout jeu de scène, il a retourné la plaine des Ardentes, provoquant des mouvements de foule aussi effrayants qu’impressionnants.

3e étage

Aya Nakamura: en grande forme

Aya Nakamura était en grande forme jeudi soir. La chanteuse-autrice-compositrice a les hits et l’attitude qui va avec. Et comme le groupe qui l’accompagne joue particulièrement serré, elle n’a eu aucun mal à emballer son concert. En mélangeant notamment son miel zouk love avec des versions plus « vicieuses » de morceaux comme Doudou ou Pookie. La patronne.  

Aya Nakamura, Les Ardentes 2023 © The Den Club iii

Varnish la piscine: la niaque cool

La bonne pioche du jour, sur la plus petite scène du festival. Sous le soleil, avec sa musique aux accents soul-funk-bossa, Varnish a bien mérité son surnom. Au bord de la swimming pool, le rappeur-producteur suisse slalome entre claviers aux inflexions jazz (Cortezz) et solo de guitare élégant. Avec autant de niaque que de cool.

2e étage

Soolking: un air de revue

« Il y en aura pour tout le monde », assure Soolking. De fait, avec son groupe et ses 4 danseurs, il a balancé un set haut en couleurs, qui avait par moment des allures de vraie revue. Sous la bannière algérienne, cela brasse large, entre rap, rai et accent latino. Festif et œcuménique.

Luidji: irrésistible

Déjà présent l’an dernier, Luidji avait marqué les esprits, en rassemblant la grande foule sous le chapiteau Da Hood. Cette fois, le rappeur lover, dont le second album vient tout juste de sortir, a donc eu droit à occuper la scène principale. Pour autant, il n’a pas perdu sa singularité. Accompagné d’un batteur et d’un clavier, l’auteur de Tristesse Business a laissé à son DJ/backeur le soin d’animer la foule, tandis qu’il déroulait ses histoires d’amours déçues ( « Avec toi, je me sens si seul », sur Gisèle), enrobées d’un miel soul-gospel. Irrésistible.

1er étage

Disiz: en deux temps

En milieu d’après-midi, il a fallu un peu de temps à Disiz pour rentrer véritablement dans son set. Petit à petit, poussé par son groupe, il a heureusement fini par rendre justice à son rap multicouches. En particulier aux morceaux de L’amour, sorti l’an dernier, et qui est devenu l’un des plus gros cartons d’une carrière démarrée maintenant il y a plus de 20 ans.

Planqués à la cave

Damso: le fantôme

Même quand il n’est pas programmé cette année aux Ardentes (mais bien la semaine prochaine à Dour…), Damso est quand même là. Présent au stand merchandising (les sweats de la tournée 2022-2023), ou en featuring des tubes d’Aya Nakamura (Dégaine), Disiz (Rencontre), ou Hamza (BX Zoo, Godbless), débités tout au long de la journée. Rappeur fantôme.

Le son

La plaine des Ardentes est grande, mais les scènes sont nombreuses. Difficile du coup d’éviter à un moment que le son de la Konbini ne soit perturbée par celle de la Big Eye, elle-même coincée entre la Da Hood et la Wallifornia.    

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