Manu Louis, ça ne ressemble à rien, et c’est ça qui est bien
Le musicien qui vit entre Berlin et Valence, avec un pied en Belgique, présente ici en avant-première un deuxième extrait de son album loufoque Cream Parade. Le clip du robotique The Screen est réalisé par Systaime, qui a notamment bossé avec Asia Argento ou Orties.
Ni vraiment jazz, ni vraiment électro, pas vraiment chanson ni vraiment world, mais un peu tout ça et rien du tout à la fois: la musique de Manu Louis n’est pas du genre à rentrer facilement dans une case. Poliment, on la qualifiera d’avant-garde, rangeant son disque Cream Parade au rayon des inclassables et autres ovnis musicaux.
Pour dire vrai, confusion aidant, on était d’ailleurs un peu passé à côté du personnage avant de s’attarder sur Internet et son clip semblant avoir été tourné dans le 7e étage et demi de Being John Malkovich. Et là, d’un coup, le « fanfaron du kitsch » nous éclate à la figure, sa réputation remontant à nous tel un saumon face au courant: ses prestations survoltées (notamment lors d’une carte blanche au dernier festival Francofaune), ses fréquentations de choix (Garrett List dans Orchestra Vivo, l’Orchestre de chambre de Liège, l’artiste espagnol Escif ou le groupe chinois Dawanggang; et plus anciennement mais plus proche de chez nous, Funk Sinatra et The Gardening Group) et son parcours sans faute, toujours dans la marge.
Sur The Screen, Manu Louis s’offre l’aide des percussions de Nyllo Canela et du sax baryton de Greg Tirtiaux. Et s’il s’y gausse en anglais (« Who needs a body when you are funny? »), c’est avec le même talent contorsionniste que lorsqu’il joue avec la langue française. Le clip, forcément mécanique, coloré et tordu, lui sied comme un gant.
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